En 1997 Chandelier sortait ce troisième et semble-t-il dernier album, dont le style musical, pour avoir évolué depuis "Pure", reste néanmoins franchement néo-prog.
L'introduction lyrique, puis l'intervention finale remarquable de la soprano Birgit Gotzes donne au premier titre "Expedition" une petite tonalité Arena ou Pendragon non déplaisante. Les vocaux sont d'ailleurs une marque de fabrication reconnaissable du combo allemand de par la voix de Martin Eden qui possède un timbre chaud très particulier.
Coté musique, le néo-prog de Chandelier reste très traditionnel et sans surprise, situé quelque part entre Landmarq et Satellite. De belles envolées symphoniques portées par la guitare d'Udo Lang affrontant les claviers Tobias Budnowski forment le coeur des compositions. Les titres s'enchaînent sans laisser ressortir de réelles pièces maîtresses, tout est bon, bien rodé, bien huilé. Je ne saurais vous dire si "Mountain high" est plus percutant que "Timecode" ou "Have a break", rien ne dépasse, tout est parfaitement calibré.
Ce chant du cygne de Chandelier ne restera pas pour moi la meilleure oeuvre du groupe. Même si les musiciens ont progressé techniquement, ils livrent ici une musique très belle mais manquant singulièrement d'âme. Ce disque pourrait ravir un auditeur qui découvrirait le rock progressif, mais n'apportera pas grand chose à une discothèque bien fournie.