Formés en 2007 à Jarny en Meurthe-Et-Moselle, Slatsher a pris le temps de se construire, d'abord au niveau du line-up puis à travers pas mal de concerts avant de sortir un premier ep 4 titres en 2010 en guise de carte de visite. Avec "Human Light Leakage", ils nous proposent leur premier album, auto-produit et pour lequel ils ont fondé leur label, Sphere Records.
Musicalement les français proposent un death métal atmosphérique et rentre dedans avec de nombreux passages techniques qui feront penser tour à tour à Gojira ou Meshuggah. Le disque propose en fait un juste équilibre entre brutalité, par le chant de Remy, et mélodie par des ambiances prenantes installées via des breaks de qualité. L'ensemble, très bien agencé et réfléchi, nous entraîne ainsi dans un univers schizophrène, dans lequel l'ultra violence est contrebalancée par des ambiances éthérées. On pensera parfois à un Cephalic Carnage pour les guitares, techniques et furieuses et les growls tranchants mais aussi à Anathema ou Opeth quand le groupe nous ballade dans de longues plages instrumentales. Heureusement, avec "The Adamant" et "The Faceless Man", les références s'effacent pour nous laisser entrer dans un l'univers tourbillonnant très personnel de cette excellente formation.
Technique sans être barbante, atmosphérique sans tomber dans les travers du genre grâce au chant death, la musique de Slatsher prend aux tripes et ne vous lâche pas tout le long des 11 titres. On se prend à rêver pour les français d'un destin à la Cynic ou Atheist tant on les sent capable de faire encore mieux et de devenir un des très grands du genre. En attendant, ce disque est vivement conseillé aux amateurs de tous les groupes cités, ils y découvriront un univers fort et attachant.