Indra est un artiste Roumain auteur de plus d’une trentaine d’albums, de quelques DVDs depuis 1993 et qui fait preuve d’une prolixe activité légèrement ralentie dernièrement par un travail de restauration de ses premiers opus. Il s’est lancé depuis quelques années dans une œuvre en 12 parties appelée "Special Edition – Tantric Celebration" toujours en cours à ce jour (il en est à l’épisode 9).
Allez savoir pourquoi nous avons reçu "Signs" à la rédaction via SphericMusic, un album de 2006 représentatif de la palette complète du bonhomme. En effet, Indra arrive à nous mettre entre les oreilles de longs passages planants, des compositions plus pop se rapprochant des vieux Depeche Mode (The Bride Is Happy) voire de longs moments emplis de tempi instables comme savent si bien le proposer Vangelis ou Klaus Schulze par exemple (Next Future, Ariel).
Bien sûr, la patte de notre Jean-Michel Jarre – la période "Oxygène" et "Champs Magnétiques" - national traîne ici et là à l’image de To Jenna ou Saltimbanc, les deux morceaux les plus pop de la galette. Le mid-tempo et la basse lourde de Sheikh’s Dream reprennent en boucle des délires hypnotiques dont la ligne directrice est un synthé délirant aux forts accents d’accordéon traficoté.
Sans doute possible, nous avons ici affaire à un orfèvre du mouvement. Loin de balancer des titres bidouillés sans aucune saveur, Indra excelle dans un registre électronique de haut niveau tutoyant les maîtres en la matière. Il nous sera très difficile de nous pencher sur sa carrière tellement l’artiste produit vite mais sachez que vous pouvez écouter tous ses albums sur son site pour vous faire une idée et que son humilité n’a d’égal que son talent. Une bonne pioche assurément pour les auditeurs qui, comme moi, portent la musique électronique dans une partie de leur palette musicale.