Si il y a bien un groupe qui ne se renouvelle pas, c'est Artension. Chaque nouvel album ressemble au précédent, et le tout premier, paru il y a quelque 9 ans, est parfait comme matrice pour tous les autres. A l'époque d'ailleurs, il apportait quelque chose de nouveau, et reste recommandable aujourd'hui à mon avis.
Pour ceux qui découvrent, oyez braves gens : Vitalij Kuprij, virtuose ukrainien, marie Rainbow et Malmsteen, avec force ambiances mystiques, nappes de claviers bombastiques, et tempos en général très speed. Du metal néo-classique avec comme petit plus, un savoir-faire indéniable et supérieur aux autres en matière de claviers (Kuprij a déjà sorti des cd classiques !).
Certes, pour ce "future world" - tellement peu d'avant-garde - si on met de côté les deux récréations pianistiques, on trouvera bien quelques bonnes mélodies cachées derrière des rythmiques marteau-piqueur, mais tellement convenues...
Un peu comme Macalpine, master Vitalij glisse parfois des oeuvres du Répertoire dans ses albums ; ici un prélude de Bach, le plus célèbre d'ailleurs (le prélude en mi bémol mineur).
Ah oui, n'oublions pas le feuilleton "I don't care" : sur le premier album, Kuprij improvisait tout seul au piano en donnant ce titre à la compo ; sur le second, c'était "I really don't care", et après avoir oublié son gimmick durant plusieurs albums, il revient ici avec "I really, really don't care". Amusant, non ?