Flash est un groupe de rock progressif qui a été créé en 1971 par le guitariste Peter Banks (Yes) et le chanteur Colin Carter. A cette époque Ray Bennett fait déjà également partie du voyage en qualité de bassiste. Tel un feu de paille, la formation réussira à produire trois albums (dont deux en 1972) avant de se séparer en 1973 en pleine tournée. En 2010 contre toute attente Colin Carter et Ray Bennett annoncent la réformation du groupe (sans Peter Banks) et, après trois ans de travail, un nouvel album sort sous le nom de "Flash (Featuring Ray Bennett and Colin Carter)".
Bien qu'une nouvelle fois éponyme, l'album est totalement différent de celui de 1972 et croire à un simple ré-enregistrement d'anciens titres serait une erreur. Nous avons face à nous sept nouvelles compositions et deux reprises. Une de 1973 ('Manhattan Morning') et une version longue (plus de 9 minutes) et progressive de 'Hurt' du groupe Nine Inch Nails.
Les amateurs de Yes et du rock progressif des années 1970 retrouveront vite leurs marques tant la musique semble provenir directement de ces années bénites. Le chant pour sa part pourra faire penser régulièrement à Asia. Il montre vite ses limites et devient approximatif lorsque Colin Carter monte dans les aiguës. Cette critique reste toutefois minime du fait que les titres font la part belle à une musique accessible comportant de long moments instrumentaux ('Morpheum' et 'Richerd Of Venice le sont totalement). La guitare occupe généralement le premier plan avec des sonorités nettes, parfois planantes ou bluesy. A contrario la basse reste plus en retrait sauf sur le magnifique 'Manhattan Morning' où elle ponctue les phrases musicales avec brio. Les amateurs de douceur se tourneront plus vers 'Richerd Of Venice'. Sur cet instrumental, le piano est roi. Présents du début à la fin, les autres instruments y compris la guitare, semblent se mettre à son service pour nous offrir un moment assez intense et poétique.
40 ans après la disparition de Flash des écrans radars, le retour du combo ne fera certainement pas des étincelles. Sans prétention et bien construit ce nouvel album mérite cependant largement que l'on s'y attarde. Et si les les deux reprises semblent au dessus du lot, qui viendra s'en plaindre ? Pour beaucoup elles resteront des découvertes.