Formé en 1997, d'abord sous le nom de O.D.O avant de devenir Death Mechanism en 2003, ce trio italien sort avec ce Twenty First Century le troisième album de son existence. Même si on ne peut nier que le death-métal emprunte largement au thrash et réciproquement, il ne faut pas se fier au nom de ce groupe de Vérone ni à l'artwork de son nouvel album. Car, en dépit des apparences, souvent trompeuses, Death Mechanism ne donne pas dans le death métal mais bien plutôt dans le thrash.
Ce Twenty First Century propose ainsi un thrash lorgnant plutôt vers les années 80 que vers la modernité d'un Machine Head, sans pour autant sonner vraiment old school. Néanmoins, on ne peut s'empêcher de penser énormément au Kreator des débuts d'autant que la voix du guitariste/chanteur Pozza n'est pas sans rappeler celle du Mike Petrozza des débuts du groupe allemand, même si la voix de Pozza est assez proche d'un chant plus black que thrash métal. On pensera également, mais sans doute dans une moindre mesure, à des pointures comme Celtic Frost, Coroner, Destruction et même parfois Slayer. Death Mechanism propose un thrash bien rentre-dedans sans être toutefois d'une extrême violence. On sent que le groupe a de la bouteille, car on ne peut dénier au trio transalpin une certaine maîtrise de son sujet.
Bénéficiant d'un son résolument moderne et de bonne qualité, si cet album s'écoute sans déplaisir, on en retient pas grand chose. Voilà le genre d'album que l'on pourrait qualifier de "fast-foodique" : appréciable mais loin d'être mémorable. Death Mechanism propose un thrash assez bien foutu mais sans grande originalité et, surtout, sans grande personnalité. De sorte, que cet album s'appréciera différemment selon le vécu musical de chacun. Les néophytes le trouveront certainement plutôt très bon mais les plus anciens, ayant ingurgité jusqu'à la lie les albums des groupes évoqués plus haut, l'estimeront juste bon.