Le couple suédo-portugais de Factory of Dreams, composé de Jessica Lehto comme chanteuse et de Hugo Flores en multi- instrumentiste, revient avec un nouvel album intitulé "Some kind of poetic destruction". Deux ans après un "Metrolonical" plus ou moins reconnu dans la galaxie du Prog-Metal, les deux compères sont de retour accompagnés de nombreux invités dont notamment Raquel Schüler (Hydria) sur ‘Angels Tears’, Magali Luyten (Beautiful Sin, Ayreon) sur ‘Dark Season’, ainsi que de nombreux musiciens de sessions.
Le groupe nous propose ici un concept album qui raconte les réflexions chimériques de Kyra sur le Monde. Il s'agit d'un Métal mélodique, composé et interprété par Hugo Flores à la guitare, tandis que Jessica Letho joue à merveille de sa voix de soprano qui rivalise avec les références du genre, Tarja Turunen et autres Sharon den Adel en tête. Les synthés, piano, et parties rythmiques à la batterie sont composés et arrangés par ordinateur, l’ensemble donnant un style électro-Métal mélodique progressif.
En guise d’introduction, les murmures que l'on entend sur ‘Prelude’ posent le décor et mettent dans l'ambiance du concept qui révèle une plongée progressive dans un univers onirique où magie et réalité s’entrechoquent. Certains morceaux captiveront comme ‘Angel tears’ avec son refrain accrocheur. Citons également ‘Dark season’, plus sombre et plus agressif, interprété par Magali Luyten au chant.
D'une durée totale de 68 minutes, l'album traîne un peu sur la longueur avec une redondance musicale bien trop présente. Un autre point négatif est l’utilisation abusive des claviers synthétiques sur la majorité des morceaux. Les trop rares titres dépourvus de ce mélange électro-métal sont nettement plus abordables.
Au final, Factory of Dreams nous délivre un album assez cohérent, mais encore trop brouillon. La place donnée aux sonorités de clavier synthétique est trop importante et ces dernières pas assez variées... Un zest de piano par exemple serait le bienvenu. Cet album devrait tout de même ravir les fans du genre et à l'évidence ceux ayant aimé les premiers albums du duo.