Willowglass est le projet solo du multi-instrumentiste Andrew Marshall. Tout comme pour "Books Of Hours", sorti en 2008, Andrew Marshall a fait appel à un comparse pour assurer le jeu de batterie. Un troisième musicien est également présent permettant l'introduction de violons et complétant le jeu de flutes et de guitares.
Sans surprise, l'album propose un son très vintage typique des années 70. Fidèle à ses habitudes, Andrew Marshall ne s'embarrasse pas avec des textes et nous propose un album 100% instrumental. Bien qu'il y ait sept plages sur l'opus, il conviendra de noter qu'une sur deux sont en réalité de petits interludes assez perfectibles. L'artiste y propose des instants mettant en valeur successivement le clavier, la guitare acoustique ou bien encore la flûte. Parmi les quatre plages principales, 'A House Of Cards', en deux parties (respectivement de 20 et 9 minutes), occupe majoritairement le terrain.
La première partie est un véritable hommage au mellotron, joué à un rythme d'enfer. En vingt minutes le titre propose plusieurs développements. Vous pourrez ainsi profiter de superbes passages de flûtes proches de ceux de Jethro Tull où bien encore vous émerveiller devant l'utilisation intéressante du violon apportant une touche orientale et très slave à la fois. Notons également que l'ensemble de l'album bénéficie également d'un jeu de batterie impeccable ponctuant sans faille la musique.
Malgré toutes ces bonnes impressions, le tableau s’assombrit assez vite, l'enchantement laissant place à l'ennui. Les compositions sont bien trop simplistes et trop proches les unes des autres. Il devient alors difficile d'écouter l'intégralité de l'album en une seule passe.
Pour sa troisième réalisation, Willowglass introduit de nouvelles sonorités plutôt bien senties mais l'ensemble reste trop moyen pour pouvoir constituer un album majeur. Le tout instrumental montre bien vite ses limites sur la longueur et "Dream Harbour" risque malheureusement de vous laisser à quai.