Quatre ans, c’est long ! Surtout quand on n’a pas laissé un souvenir impérissable à l’occasion du mitigé "Picture Perfect". Et c’est donc après ce long intermède que le trio revient aux affaires avec son sixième album, "Whole".
Si ces quatre années ne se sont concrétisées que par un seul album live ("Re-LIVE-ing The Scars"), elles auront été mouvementées pour le groupe. En effet, outre le fait d’être désormais autoproduit, SOil change à nouveau de batteur - Will Hunt (Black Label Society, Evanescence) se chargeant de l’enregistrement de "Whole"- et voit surtout le retour de son chanteur originel - Ryan McCombs - parti depuis 2004 faire une pige pas forcément convaincante chez Drowning Pool.
Sii nous nous fions aux déclarations de ses protagonistes, "Whole", comme son nom l’indique, sonnerait le grand retour aux affaires d’un groupe enfin parfaitement et entièrement en ordre de marche (sachant que le seul réel fait d’arme de ce dernier étant d’avoir figuré sur le BO du remake de "Massacre à la tronçonneuse" en 2003). Au-delà de toutes ces considérations, le résultat est-il plus convaincant pour autant ?
Soutenu par la production béton signée Ulrich Wild (Pantera), "Whole" est un album de metal alternatif efficace, fourre-tout aux relents tantôt thrash ("The Hate Song"), grunge ("Shine On") voire punk ("Amalgamation") pour se clôturer sur un "One Love" aux accents Stone Sour. Pour le reste, SOiL fait ce qu’il sait faire de mieux… du SOiL à savoir un metal incisif qui tourne très vite en rond : nous retiendrons malgré tout la participation de Mike Mushok (Staind) sur le solo de "Wake Up".
En résumé, "Whole" s’avère un sympathique album parfaitement calibré pour le marché US… Malheureusement, c’est trop peu pour tenir la distance. Un album qui aura bien du mal à franchir l’Atlantique et qui risque fort de se retrouver en compagnie des innombrables épaves d’albums aussi vite oubliés qu’ils sont sortis…