Auteurs il y a un peu moins de deux ans d'un premier album éponyme sympathique, le duo formé par Michael Voss et Mark Sweeney est de retour avec son projet Wolfpakk et un 2ème album, Cry Wolf. On y retrouve de nouveau une liste d'invités assez longue donnant encore une fois une impression de coup marketing.
"Moonlight" ouvre le disque sur un heavy mélodique agréable dans lequel Ralf Scheepers fait une prestation digne de ce qu'il faisait avec Primal Fear sur Seven Seals. Outre ce titre, on s'attardera sur "A Matter Of Time" et "Wakken", deux morceaux dans la pure tradition heavy mélodique. Sur ce dernier, Piet Sielck (Iron Savior) confirme un talent certain pour le speed mélodique tandis que Johnny Gioeli (Axel Rudi Pell) est insolent de facilité avec son timbre typé hard blues. Enfin Wolfpakk signe avec "Cry Wolf" un long titre épique, métallique et progressif sur lequel on retiendra la prestation d'un Blaze Bayley toujours aussi motivé et puissant.
A côté, il y a du plus banal mais notamment du très mièvre avec "Cold Winter", une ballade que ne sauve pas Amanda Somerville. Des chansons comme "Dark Revelation", "Palace Of Gold" ou "Pressure Down" peinent à décoller dans un style trop classique, les différents chanteurs, Doogie White et Tony Mils, n'arrivant pas à leur insuffler une âme. Enfin la reprise du tube de Rainbow, "Run With The Wolf", est d'une banalité affligeante et ne possède pas le dixième de la classe de l'originale.
Si "Cry Wolf" est un disque sympathique, il reste cependant trop banal. Trop d'invités nuisent au final à la cohésion d'un ensemble qui présente un groupe déjà au bout de sa démarche et de son inspiration.