The Show Must Go On ! Cette formule classique et célèbre s'applique à la lettre pour le cas d'Ozzy Osbourne. Le drame frappe le 19 Mars 1982 avec la mort de son guitariste Rhandy Roads qui se tue dans un accident d'avion en pleine tournée américaine. Pourtant, celle-ci va continuer avec Brad Gillis comme remplaçant. Le live qui nous intéresse, Speak Of The Devil, est un témoignage capté les 26 et 27 Septembre 1982 qui présente 12 chansons tirées du répertoire de Black Sabbath et qui se présente comme une réplique au Live Evil avec Ronnie James Dio au chant.
Comme possédé par le malin, Ozzy Osbourne se transcende et pioche dans 7 des 8 disques qu'il a enregistrés avec le groupe. Paranoid est bien représenté et entendre "War Pigs", "Paranoid", "Fairies Wear Boots" et "Iron Man" reste un plaisir intense. Niveau tubes on retrouve aussi "Sabbath Bloody Sabbath", "Black Sabbath", "Sweat Leaf" et "N.I.B". Mais Ozzy place aussi des titres moins évidents pour donner à son live des allures de perfection. "Never Say Die" de l'album du même nom s'illustre particulièrement tout comme le bien heavy "Symptom Of The Universe" tiré de Sabotage. Enfin "Snowblind" de Vol. 4 nous fait nous souvenir que Sabbath avait déjà tout dit en 1972 question Doom à tendance pachydermique.
Il faut aussi rendre hommage aux musiciens d'Ozzy qui interprètent ces chansons à merveille. Gillis est parfait à la guitare et la section rythmique construit cette fameuse architecture sombre et pesante nécessaire aux chansons. On pense surtout au mythique "Black Sabbath" parfaitement rendu et toujours aussi intense à entendre.
Avec Speak Of The Devil Ozzy Osbourne se plait à nous rappeler qu'il reste l'un des maîtres de l'art noir métallique. Et même si Black Sabbath mène une carrière de tout premier plan avec Ronnie James Dio, force est de reconnaître que les classiques du groupe sonnent mieux avec Ozzy au chant. Il a cette aura maléfique que personne ne semble pouvoir lui contester et nous propose ici le meilleur live de Sabbath que l'on puisse espérer.