Ozzy Osbourne attaque les années 90 ragaillardi. Il a mis fin à ses soucis d'alcool et de drogue, il a prouvé sa forme artistique avec "No Rest For The Wicked" et avec Zakk Wylde, il a trouvé un complice à la hauteur de Randy Rhoads. Sachant que Lemmy Kilmister a participé son écriture, dire que l'arrivée de "No More Tears" à l'automne 1991 était attendue avec impatience est un doux euphémisme.
Les fans ne seront pas déçus puisqu'Ozzy livre dans ce "No More Tears" une pluie de tubes fédérateurs dont "Mr. Tinkertrain", "I Don't Want To Change The World", "Desire", "Road To Nowhere" ou encore "Hellraiser". Servis par des refrains de grande qualité, des riffs et des soli incisifs, les chansons rentrent dans le crane instantanément.
Mais ce n'est pas tout. Avec "Mama I'm Coming Home", Ozzy signe une ballade intense d'une sincérité poignante et avec "No More Tears", il nous offre un de ses plus grands titres. De sa ligne de basse qui donne le frisson à son riff principal en passant par un refrain énorme, ce morceau est rentré au panthéon des grands titres du heavy. Le break central, à la fois symphonique et épique avec un duel entre piano et guitare de grande classe, ajoute au caractère génial de cette chanson digne du Queen des grandes heures. Si le reste du disque, de "Sin" à "Time After Time" en passant par "Zombie Stomp" passe d'abord inaperçu car moins intense en première écoute, il propose pourtant un contenu tout à fait correct avec un Wylde toujours aussi précis et un Ozzy Osbourne qui semble avoir retrouvé une seconde jeunesse.
"No More Tears" est du même calibre que les deux premiers disques d'Ozzy. Il en possède la même force et la même intensité. Avec cet album, Ozzy se lance avec fougue dans les années 90 avec une énergie et une conviction retrouvée.