Si Citizen Cain est souvent décrit comme un clone de Genesis, ce n’est certainement pas pour “Ghost Dance”, paru en 1996, soit après la sortie de “Somewhere but Yesterday”. Cet album est une compilation d’anciens morceaux, écrits et joués alors que le groupe n’était qu’un trio, enregistré dans des conditions que l’on devine sommaires mais remasterisé en 2013.
Rééditer des fonds de tiroir, pourquoi pas ? Encore faut-il que la matière soit intéressante ... Malheureusement, “Ghost Dance” compile tous les défauts : l’exécution est ici très juvénile, parsemée d’approximations tant dans la synchronisation des musiciens que dans l’exécution : justesse douteuse de Cyrus au chant, batterie très volage, sons bruts de décoffrage et mal équilibrés (la basse est mixée très en avant).
Mais c’est surtout au niveau de l’imagination musicale que le bât blesse. Les mélodies sont absentes de l’album, d’une indigence harmonique rare. Sur des tempi le plus souvent précipités, la musique se dandine, la basse et la guitare se courent l’une derrière l’autre sans trouver de direction constante et les thèmes musicaux, engoncés dans la laideur (mention spéciale à ‘Missionnary Position’), désespéreront rapidement les auditeurs. Quant à la rythmique, tout en se voulant complexe, elle est fort creuse et les claviers sont quasiment absents ce qui donne un son bien plat.
“Ghost Dance” n’aurait jamais dû sortir des tiroirs poussiéreux où il se trouvait. Cette réédition ne fait aucun bien à un groupe qui par ailleurs a montré qu’il était capable de productions tout à fait honorables. Vite, vite, aux oubliettes !