Jeseter est une formation tchèque qui a débuté sa carrière, au milieu des années 2000 en réalisant des reprises de Yes. Comme bien souvent les compositions personnelles arrivent et, en 2007, “Slavnost pro jednoho” sort dans les bacs. En 2012 Jeseter, remet le couvert avec "Promena" ("Transformation" dans la langue de Shakespeare ou celle de Molière).
Une des particularités du groupe est d'écrire et chanter en Tchèque. Le niveau de votre serviteur dans cette langue étant proche du zéro absolu, je n'ai pas été en mesure de vérifier que la thématique principale évoque réellement la découverte de soi et notre évolution personnelle et relationnelle au fil du temps. Passons donc directement à la musique !
"Promena" est constituée de 5 pistes dont une grande suite éponyme de 20 minutes - elle même découpée en trois phases - et deux titres bonus. La première partie de l'album est assez proche du rock progressif de la fin des années 60 et de celui des années 70. Vous y retrouverez des passages de mellotron assez bien dosés pour ne pas être trop imposants, associés à une guitare électrique rappelant souvent Camel. La section rythmique quant à elle reste très classique avec malheureusement une basse en retrait.
Les deux dernières plages apportent une rupture de style assez marquante. Si les violons largement présents dans 'Milovnik Zivota' donnent une connotation slave franchement agréable, le titre de clôture risque de vous hérisser le poil. Le son plus lourd et la voix quasi hurlée rendent 'Homunkulus' à la limite du supportable. Le chant est d'ailleurs le point faible récurrent de cette galette. Il vous sera difficile de vous habituer au tchèque même après plusieurs écoutes. Heureusement l'album comporte majoritairement des sections instrumentales.
Au final Jeseter produit un album mi-figue mi-raisin mais qui laisse entrevoir également une large marge de progression pour cette formation. Un effort sur le chant et une meilleure cohésion des compositions devront être réalisés pour prétendre occuper une place plus importante sur notre échiquier musical.