SpiralArms a déjà bien rodé ses guêtres sur scène avant de réaliser "Freedom". Fort d’un line-up stabilisé depuis deux/trois ans, la bande de Craig Locicero et Tim Narducci a assemblé ses expériences pour balancer un brûlot rock aux limites d’un hard parfois sulfureux mais jamais rentre-dedans.
Les compositions sont essentiellement basées sur des riffs ravageurs (le single "ping Like Flies") développant une énergie effarante en quelques minutes. Mais les influences des années 70 (Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple) ne sont pas bien loin avec des rémanences évidentes au niveau rythmes et enchaînements des soli guitare/piano ("Hold Me To The Sky"). "Tomorrow’s Dream" est d’ailleurs une reprise du Sabbath de fort belle tenue.
Le titre éponyme est une ballade classique typée hard rock avec guitare grasse et des refrains bourrés de chœurs. Dans la même veine mais digne d’un titre de Chris Isaak (guitare pleurante et batterie jouée au balai), "Lovers Leap" surprend son monde et démontre le panel élargi que détient le combo américain. "Exit 63" est basée sur une très belle mélodie dotée d'un rythme assez ralenti sans atteindre le mid-tempo. Le refrain et la voix sonnent comme du Nirvana avec un surprenant break central au piano doublé d’un jeu de guitare à la talkbox si chère à Peter Frampton.
SpiralArms fait donc preuve d'un grand talent avec cet album. Il arrive à combiner un rock qui s’étale sur plusieurs générations, tantôt moderne, tantôt classique sans jamais lasser l’auditeur car offrant une variété notable dans les compositions. La consistance en énergie des titres les plus courts et la subtilité des ballades forment un tout fort cohérent et non dénué d’intérêt pour les amateurs des groupes précités.