La vague des side-projects attire décidément beaucoup de monde ... Tout en continuant à participer à l'aventure Mostly Autumn, Anne-Marie Helder ne pouvait qu’être tentée de développer un projet acoustique qui mettrait sa magnifique voix en valeur. C’est chose faite avec la collaboration de Jonathan Edwards, déjà associé à la belle Anglaise dans le groupe Panic Room : "Sleeping Pills and Lullabies" est leur premier opus sous l’étiquette Luna Rossa.
L’album est clairement placé sous le signe de la délicatesse et de la discrétion. Pour la plupart, les morceaux sont basés sur une association voix et piano ou guitare, avec quelques touches de violoncelle, voire de quatuor à cordes, et de très rares et très discrètes percussions.
Dans ce registre intimiste, Anne-Marie se garde de jouer les diva. Tout est en retenue, avec très peu d’effets mais sans aucune prise de risque. Si ce côté très lisse met la moindre inflexion vocale très en valeur, le frisson à du mal à poindre et seul le titre d’ouverture, relativement proche de l’ambiance Mostly Autumn, possède une relative tension. Pour le reste (l’album porte bien son titre), les morceaux engendrent un discret ennui ...
Album bien chanté, bien arrangé musicalement, charmant dans sa composition, "Sleeping Pills and Lullabies" aura du mal à trouver un auditoire en dehors des passionnés de la douce voix d’Anne-Marie. Trop uniforme pour déclencher les passions, trop intimiste pour éveiller l’enthousiasme ... une telle voix mérite pourtant mieux que d’être entendue en fond sonore...