Alors que nous avions laissé Dark Age à l’issue d’un "Acedia" confirmant le virage pop amorcé sur "Minus Exitus", voilà le groupe de retour après quatre nouvelles années de silence. Mais la question que se posent les fans de la première heure est de savoir si "Matter of Trust" va confirmer la plongée inexorable vers une musique plus accessible.
Si les premiers riffs peuvent éventuellement laisser planer le doute, les premières lignes de chant clair d'Eike Freese sont sans ambiguïté : "Matter Of Trust" est dans la droite lignée de son prédécesseur… A cet égard, ceux qui ont salué le virage "pop" d’un groupe qui n’a de cesse d’évoluer d’album en album seront vraisemblablement emballés par cette nouvelle orientation encore plus axée "chanson" que les albums précédents plus axés sur les riffs.
La suite des "hostilités" se poursuit avec le premier single 'Afterlife' confirmant l’orientation du groupe vers un metal alternatif particulièrement accessible qui ne manquera pas de rallier les fans de 30 Second to Mars, Bullet For My Valentine ou encore Muse voire U2...
Qu’il est loin le mélodeath des débuts qui rejaillit parfois à l’occasion de growls parcimoniques sur 'Out of Time' ou 'Don’t Let The Devil Get Me' ! Dorénavant, pour apprécier la musique de Dark Age, il faudra faire abstraction de la discographie passée du groupe. A cette condition, l’auditeur sans préjugé pourra apprécier à sa juste valeur des titres catchy à souhait comme 'Fight!' ou 'The Great Escape' où l’efficacité est clairement de mise. En revanche, d’autres pêchent clairement par manque d’âme comme 'Glory' ou le final grandiloquent finalement ennuyeux 'Onwards!'
Pas toujours inspiré, "Matter Of Trust" risque donc fort de donner raison à ceux qui n’ont de cesse de décrier l’orientation mainstream prise par les allemands.