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"Pour Nemo, le ver est peut-être dans la pomme, mais pour l'auditeur le fruit est riche en saveurs !"
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Pour sa huitième offrande au monde de la musique progressive, Nemo met les petits plats dans les grands. Le splendide double digipack contenant deux CDs est magnifiquement illustré par Stan-W. Decker par une oeuvre à deux faces. Sur le recto un peintre, qui pourrait être Claude Monet, couche sur sa toile un arbre verdoyant sur fond de campagne accueillante, et sur le verso, la réalité est tout autre, l'arbre est mort et la nature est souillée de détritus en tout genre.
Le ton est donné, Jean-Pierre Louveton, auteur de la plus grande partie des textes, enfourche son cheval de bataille favori pour dénoncer les nocivités de la société moderne. Homme du 21ème siècle, assoupi dans le rassurant confort qu'assurent les média modernes, méfies toi de la pomme tentatrice surgissant de ton grand écran HD, le ver est dans le fruit !
La première piste de cette double galette est étrangement intitulée 'Stipant Luporum' et surprend par sa forme puisque JPL et ses complices entonnent a cappella une sorte de chant où différents protagonistes entremêlent leurs mâles vocalises. Presque sans transition, 'Trojan', sous-titré 'Le ver dans le fruit', nous embarque dans un univers teinté de métal progressif où domine le son caractéristique de Nemo. Dans les passages les plus percutant, JPL part en duel avec Guillaume dont le jeu de claviers n'a rien à envier à celui de Jordan Rudess.
Que ce soit sur les titres punchy ('Milgram', 'A la une', 'Allah Deus', ...) ou dans les compos plus soft ('Un pied dans la tombe', 'Triste fable', 'Opium', ...), il ressort une grande complémentarité, complicité évidente, des musiciens. JPL place à bon escient des soli bourrés de feeling (celui de 'Verset XV' a une couleur Gary Moore !). Guillaume est toujours en embuscade, prêt à insérer la petite phrase de clavier qui tue. Et derrière ces deux frontmen, Lionel nous cisèle de superbes lignes de basse, claquantes ou ronflantes, tandis que Jean-Baptiste martèle ses peaux avec autant de fougue que de finesse (et lorsqu'il nous fait une descente/remontée de fûts ça dégage fort fort !) et tout ça sans double pédale.
Il n'y a pas de plages vraiment faibles dans ce double album qui nous offre une conclusion flamboyante avec 'Arma Diania'. Une fois de plus Nemo prouve sa capacité à produire de belle suite progressive et les dix sept minutes de cet ultime titre ne sont pas sans rappeler 'Barbares' ou 'Loin des yeux'. La structure composite de la composition alterne les ambiances variées, les rythmes changeant, passant d'une intro acoustique à un envol ronflant survitaminé, jusqu'au break celtique où Guillaume nous fait découvrir la gaïta (petite cornemuse d'origine ibérique). S'il fallait détailler chaque particularité de chaque passage, cette chronique deviendrait un peu longue. Mieux vaut donc écouter cet épique progressif que d'en parler longuement.
Pour Nemo, le ver est peut-être dans la pomme, mais pour l'auditeur le fruit est riche en saveurs. Si vous avez aimé "Révolu$ion" et "Barbares", vous aimerez plus que surement ce nouvel album dont la beauté se voit dès le premier coup et s'entend dès le première oreille jetée.
Plus d'information sur
http://www.nemo-world.com
LISTE DES PISTES:
01. Stipant Luporum - 02:01 02. Trojan (le Ver Dans Le Fruit) - 08:53 03. Milgram, 1960 - 05:59 04. Verset Xv - 07:55 05. Un Pied Dans La Tombe - 07:11 06. Neuro-market - 06:34 07. Le Fruit De La Peur - 09:43 08. A La Une - 05:08 09. Triste Fable - 07:46 10. Allah Deus - 05:08 11. Opium - 09:10 12. Arma Diania - 17:19
FORMATION:
Guillaume Fontaine: Chant / Guitares / Claviers / Gaïta Jean-baptiste Itier: Chant / Batterie Jean-pierre Louveton: Chant / Guitares Lionel B. Guichard: Chant / Basse
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Voici que nos 4 rockers de Haute-Loire nous gâtent avec plus de 90 minutes de rock métal progressif largement du niveau de ce qui fait de mieux actuellement chez les anglophones (Haken, Riverside, Opeth, Pain of Salvation, Night Area, Dream Theater). D'ailleurs les sévères chroniqueurs bataves de DRPP (Dutch Rock Progressive Page) ne s'y trompent pas en attribuant pour la cinquième fois un "DRPP recommended" avec une note de 9/10. Même pas gênés par le chant français tellemenent la musique est bonne! Donc pas question de condescendance sous le prétexte que Nemo est un groupe de rock (ciel du rock en France!!?,), progressif en plus (damned!!!), chantant en français et non point parisiens...
Je connais ce groupe depuis pas mal d'années et là je pense qu'ils sont vraiment passés à la vitesse supérieure en terme d'inspiration, de cohérence dans la construction des morceaux, du son encore plus peaufiné (belle production du label Progressive Promotion Record). Le son est globalement plus chaud que sur les opus précédents surtout au niveau de la guitare, plus authentique, plus "lampes" (JP Louveton aurait-il abandonné le système Line 6 ou simple miracle de la prod?).
Nemo a ostensiblement abandonné toute influence jazzy pour un rock effectivement plus musclé (influence de Wolfspring, second groupe de JPL?) mais jamais assomant, en vérité plus proche du hard des seventies (pas étonnant les membres du groupes en sont fans!), tout en ménageant de nombreux passages atmosphériques dans un esprit prog, mais à aucun moment barbant. Dans ce disque l'équilibre des passages instrumentaux et chantés est parfait, de même que les soli de guitares ou de synthés ne sont jamais trop longs malgré la longueur des morceaux (mini 5 mns). La fabuleuse rythmique de Lionel Guichard (basse) et jean Baptiste Itier (drums), bien mise en évidence, est prodigieuse de précision et d'efficacité, à l'instar des meilleurs. Les synthés de Guillaume Fontaine sont omniprésents et toujours très beaux dans leurs sonorités. En plus il nous gratifie une fois de plus de sa gaïta, ce qui donne au dernier opus des côtés celtiques plus qu'agréables. Et que dire de JP Louveton sinon qu'il est un guitariste exceptionnel (oulah le solo de Verset XV!!) et un chanteur qui ne cesse de s'améliorer.
Nemo a un son, immédiatement reconnaissable, ce qui fait la marque des grands. Les 90 mns passent très très vite car le discours est toujours inréressant, jamais ennuyeux. Mes préférés?..Trojan pour sa force de frappe et ses multi directions qui en font un grand morceau de prog, et Triste Fable pour sa belle mélodie et..pour la chèvre de Mr Seguin (passage de chant qui m'évoque irrésisitiblement ce fameux groupe français des seventies que fut Mona Lisa, que j'ai toujours préféré à Ange).
En plus la pochette est magnifique et fait un peu regretter les bons vieux 33 tours!.....
Un groupe qui fait son chemin, authentiquement prog et sans aucune concession à la facilité, ni nulle vélléité de passage FM ou TV (aucun risque en plus vue la teneure des paroles de ce disque!). Chapeau les gars, et vivement de vous voir sur scène vers les vieilles pierres du Puy..je sais que c'est toujours un grand moment!
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Tout est dit dans cette belle chronique vue de l'intérieur. Album dont l'entame musclée pourra surprendre les amateurs d'un progressif plus conventionnel, mais qui rapidement renoue avec les basiques du groupe, lequel se permet tout de même quelques digressions (intro a-capella, musique celtisante - eh les gars, la prochaine fois, conviez Troy Donockley, l'effet n'en sera que plus grand !). Et une fois n'est pas coutume (mais avec la chronique, ça fera deux), comment ne pas mettre en avant une nouvelle cette fabuleuse section rythmique qui, malgré la présence au premier plan du duo guitare/claviers, se révèle tout bonnement indispensable à l'équilibre du groupe, délivrant avec finesse et précision des lignes toujours inspirées. Un grand bravo à tous.
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Voici que nos 4 rockers de Haute-Loire nous gâtent avec plus de 90 minutes de rock métal progressif largement du niveau de ce qui fait de mieux actuellement chez les anglophones (Haken, Riverside, Opeth, Pain of Salvation, Night Area, Dream Theater). D'ailleurs les sévères chroniqueurs bataves de DRPP (Dutch Rock Progressive Page) ne s'y trompent pas en attribuant pour la cinquième fois un "DRPP recommended" avec une note de 9/10. Même pas gênés par le chant français tellemenent la musique est bonne!Donc pas question de condescendance sous le prétexte que Nemo est un groupe de rock (ciel du rock en France!!?,), progressif en plus (damned!!!), chantant en français et non point parisiens... Je connais ce groupe depuis pas mal d'années et là je pense qu'ils sont vraiment passés à la vitesse supérieure en terme d'inspiration, de cohérence dans la construction des morceaux, du son encore plus peaufiné (belle production du label Progressive Promotion Record). Le son est globalement plus chaud que sur les opus précédents surtout au niveau de la guitare, plus authentique, plus "lampes" (JP Louveton aurait-il abandonné le système Line 6 ou simple miracle de la prod?). Nemo a ostensiblement abandonné toute influence jazzy pour un rock effectivement plus musclé (influence de Wolfspring, second groupe de JPL?) mais jamais assomant, en vérité plus proche du hard des seventies (pas étonnant les membres du groupes en sont fans!), tout en ménageant de nombreux passages atmosphériques dans un esprit prog, mais à aucun moment barbant. Dans ce disque l'équilibre des passages instrumentaux et chantés est parfait, de même que les soli de guitares ou de synthés ne sont jamais trop longs malgré la longueur des morceaux (mini 5 mns). La fabuleuse rythmique de Lionel Guichard (basse) et jean Baptiste Itier (drums), bien mise en évidence, est prodigieuse de précision et d'efficacité, à l'instar des meilleurs. Les synthés de Guillaume Fontaine sont omniprésents et toujours très beaux dans leurs sonorités. En plus il nous gratifie une fois de plus de sa gaïta, ce qui donne au dernier opus des côtés celtiques plus qu'agréables. Et que dire de JP Louveton sinon qu'il est un guitariste exceptionnel (oulah le solo de Verset XV!!) et un chanteur qui ne cesse de s'améliorer. Nemo a un son, immédiatement reconnaissable, ce qui fait la marque des grands. Les 90 mns passent très très vite car le discours est toujours inréressant, jamais ennuyeux. Mes préférés?..Trojan pour sa force de frappe et ses multi directions qui en font un grand morceau de prog, et Triste Fable pour sa belle mélodie et..pour la chèvre de Mr Seguin (passage de chant qui m'évoque irrésisitiblement ce fameux groupe français des seventies que fut Mona Lisa, que j'ai toujours préféré à Ange). En plus la pochette est magnifique et fait un peu regretter les bons vieux 33 tours!..... Un groupe qui fait son chemin, authentiquement prog et sans aucune concession à la facilité, ni nulle vélléité de passage FM ou TV (aucun risque en plus vue la teneure des paroles de ce disque!). Chapeau les gars, et vivement de vous voir sur scène vers les vieilles pierres du Puy..je sais que c'est toujours un grand moment!
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4/5 (4 avis)
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STAFF:
3.8/5 (5 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
NEMO (26 OCTOBRE 2013)
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Dans la grande Salle des interviews du Festival Prog en Beauce, trois de nos reporters ont accueilli Guillaume Fontaine et Jean-Pierre Louveton de Nemo, volontaires pour se prêter au jeu des questions-réponses.
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