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"Du Blues à toutes les sauces pour un album sympathique mais manquant d'unité et de hargne."
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3/5
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Et voilà déjà le Popa de retour ! Presque trente albums enquillés depuis 1991 et toujours autant de succès dans nos régions françaises pour ce New Yorkais imposant ! Et pourtant, que l'on est loin de la force d'un "Booty And The Beast", de la grandiloquence d'un "How'd A White Boy Get The Blues"!
Mais plutôt que de force ou de grandiloquence, parlons plutôt d'unité. Car c'est peut être de ça que manque cet "Universal Breakdown Blues", un manque de direction qui laisse circonspect ! Car au final, en dehors d'un mode automatique qui ressort de titres comme 'Danger Man', 'Goin' Back To Amsterdam', 'The Peoples Blues' ou l'opener 'I Don't Want Nobody' qui lance la machine sur de mauvais rails (du genre tout petits et qui tournent en rond), les titres sont plutôt bien faits mais il y a un truc qui cloche. Est-ce le groupe derrière qui laisse notre guitariste un peu seul en scène où cette propension qu'a le gars à tirer un peu dans tous les sens ?
Chubby fait toujours du Chubby, ses concerts gardent des allures de grand messes, de tour de force durant lesquels le bonhomme donne tout ce qu'il a au public. Mais depuis quelques albums déjà notre monstre du feeling injectant dans son Blues diverses influences allant du Rock au Rap en passant par la Soul et le RN'B peine à convaincre totalement. Ainsi, 'I Need A Lil' Mojo', endiablé et partagé avec un chant féminin à la touche RN'B, le british 'The Finger Bangin' Boogie' à l'ancienne et le lourd et Métallique 'Mind Bender' se bousculent dans un mouchoir de poche alors que pris individuellement, ils restent très sympathiques. 'The Peoples Blues' frôlant les 9 minutes ne semble qu'un cadre un peu fragile prétexte à un solo titanesque et 'Over The Rainbow', par moment habité et frôlant le génie côtoie une comique maladresse sur le pont originellement chanté par Judy Garland.
Voilà le cruel dilemme face auquel nous place Popa Chubby ! Tous les ingrédients sont là et pourtant par moment, ça dérape, ça décroche. Heureusement, il y a ces moments qui rappellent à quel point le gars peut être touché par la grâce dans un langoureux 'I Ain't Give It Up' à la sauce Motown, un éponyme à la Hendrix sautillant à souhait, un '69 Dollars' tout en Soul ou le fameux 'Rock Me Baby' de BB King prouvant que Popa Chubby reste un bluesman tout terrain hors pair. Ce dernier titre, digne du cas d'école, tire finalement son épingle du jeu des covers par un dynamisme et des soli dont lui seul à le secret pour un résultat tout à fait honorable.
Peut être sommes nous simplement devenus trop exigeants après quelques albums d'anthologie, peut être que la fatigue commence à se faire ressentir... Toujours est-il que "Universal Breakdown Blues", qui fait son petit effet tout de même, ne reste qu'un album de plus dans la longue liste du guitariste.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/popachubbyband
LISTE DES PISTES:
01. I Don’t Want Nobody – 04:20 02. I Ain’t Giving Up – 04:37 03. Universal Breakdown Blues – 04:42 04. The Peoples Blues – 08:47 05. Rock Me Baby – 04:58 06. 69 Dollars – 04:03 07. Over The Rainbow – 08:57 08. I Need A Lil’ Mojo – 03:54 09. Danger Man – 03:07 10. Goin’ Back To Amsterdam – 04:26 11. The Finger Bangin’ Boogie – 02:37 12. Mind Bender – 04:09
FORMATION:
Erik Boyd: Basse Popa Chubby: Chant / Guitares Sim Cain: Batterie
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EN RELATION AVEC POPA CHUBBY
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DERNIERE INTERVIEW
POPA CHUBBY (04 JUIN 2013)
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C'est dans sa chambre d'hôtel qu'un Poppa Chubby en train de faire ses gammes a reçu Music Waves pour évoquer son nouvel album...
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