Ce "Thunder In The Distant" est le troisième opus - depuis 2005 et ses débuts - pour Place Vendome, le side-project de Michael Kiske, ex-chanteur d’Helloween.
Depuis sa naissance, ce nouveau départ a vu l’ancien frontman du groupe à la
citrouille verser du côté clair de la force. En effet, Place Vendome officie
dans un Hard Rock Mélodique catchy loin des sentiers arpentés par Helloween. La
voix de Kiske s’étant parfaitement adaptée à ce style et son choix en termes de
compositeurs s’étant avéré particulièrement judicieux, il a acquis ces
dernières années dans cette nouvelle carrière une vraie crédibilité auprès
des aficionados du genre.
Pour choisir ses compositeurs, Kiske a pioché une fois de plus dans le gotha des mélodistes avérés. Magnus Karlsson
(Allen/Lande), Timo Tolkki (ex-Stratovarius), Alessandro Del Vecchio (Hardland)
et Tommy Denander (Radioactive) en sont quelques uns. Question musiciens, c’est aussi du haut de gamme avec la présence de Dennis Ward (Pink Cream
69) à la quatre et six cordes (rythmique) et à la production qui se veut très
léchée, Günter Werno (Vanden Plas) aux claviers et Uwe Reitenauer (Pink Cream
69) aux solis de guitare particulièrement appliqués.
N’y allons pas par quatre chemins, l’interprétation est carrée,
professionnelle et propre. Tout est calibré et millimétré et les titres agréables
se succèdent les uns aux autres. Pourtant cet album déçoit, la
faute à des compositions moins brillantes qu’à l’accoutumée. Ces dernières sont
trop stéréotypées et manquent de d'éclat, de folie, d’âme... Les différentes plages
s’écoutent avec plaisir mais peu déclenchent un engouement vibrant,
celui qui vous emmène à une écoute en boucle les oreilles dans les étoiles.
'Talk To Me', 'Fragile Ground', 'My Heart Is Dying' et 'Power Of Music' sont de
celles-là tout comme 'Lost In Paradise' qui rappellera Delain. Voilà qui
est bien chiche.
Une chagrinante déception donc que cet opus. Mais peut être en demande-t-on
trop à Kiske à qui il ne peut être malgré tout reproché de rater le coche ici tant il a le mérite d’avoir osé changer de style et tant sa sincérité transpire
dans son acharnement à garder le cap. Par ailleurs, il convient peut être
d’émettre l’hypothèse que les grands noms choisis pour les compositions ont
peut être eu tendance à garder leurs meilleures inspirations pour leur propre
combo. A bientôt Michael et surtout ne baisse pas les bras, la prochaine fois
les critiques seront dithyrambiques. Ne dit on pas en effet que « qui veut, peut » ?