C’est en 2001que l’ancien bassiste de Kansas, Billy Greer fonde Seventh Key avec le guitariste Mike Slamer. Après deux albums (un éponyme en 2001 et "The Raging Fire" en 2004) et un live capté à Atlanta en 2005 le groupe entre alors dans un long sommeil, au point que nombreux fans n’attendaient plus son retour. Neuf années ! Voilà le temps qu’il  leur aura fallu pour nous proposer le rassurant et bien nommé "I Will Survive". Et quel plaisir de retrouver en si grande forme la bande à Billy !

Voilà sans aucun doute le meilleur album du groupe à ce jour. Tout ce qui fait le Rock classieux d’aujourd’hui est présent ici associant avec un professionnalisme et une aisance irréfutable les meilleurs éléments qui ont fait les grandes heures du Rock des 4 dernières décennies. Tels un Deep Purple, un Magnum, ces vieux loups de mer nous proposent une musique intemporelle et accrocheuse, aux mélodies finement ciselées et à l’exécution éblouissante de feeling ('When Love Sets You Free', 'Time And Time Again') !

Alors bien entendu, ça sent par moment le Kansas à plein nez même si ça joue plus sévère, mais qui s’en plaindra quand on fait référence au Kansas de la grande époque. Ainsi 'I Will Survive' et 'I See You There' associent le meilleur de Seventh Key et Kansas (par son côté épique) dans une version ultime de ce que le Hard Rock Mélodique se doit d’être aujourd’hui. Même David Ragsdale en personne, violoniste de renom et copain de toujours de Billy rejoint le groupe pour quelques moments de grâce au sein de ces titres tout aussi enthousiasmants les uns que les autres.

Rappelant par moment les grandes heures d’un Rainbow période Joe Lynn Turner (l’hammond sur l’opener mais aussi le titre 'Lay In On The Line') "I Will Survive" se laisse découvrir et écouter avec un plaisir évident. Du rapide 'It’s Just A State Of Mind' aux ballades habitées 'I See You There' et 'Sea Of Dreams' (point trop n’en faut et c’est très bien ainsi) il n’y a rien à jeter sous la table ici. 'I Want It All', moins directe mais tout aussi gouleyante vient clore l’album avec une touche progressive bienvenue qui laisse présager du meilleur pour la suite.