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"Avec des morceaux plus courts qu'à l'accoutumée, "The Theory Of Everything" séduit par son concept extrêmement fouillé et sa musicalité, parfaite synthèse des précédentes productions d'Arjen Lucassen."
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5/5
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Construite en un long flash-back, l’histoire de "Theory of Everything" s’étale sur onze années. Celle d’un enfant autiste dont seul un professeur décèlera le génial potentiel, ce qui conduira les parents chez un psychiatre. Après de longues hésitations, celui-ci accepte, sous la pression du père et contre l’avis de la mère, de l’inclure dans un protocole de recherche. Le produit utilisé marche au-delà des espérances et libère l’esprit de l’enfant, qui se révèle un génie, au grand dam du meilleur élève de la classe qui deviendra dès lors son pire ennemi, ainsi que son rival amoureux.
L’éveil du héros sert les intérêts du père, qui recherche depuis des années la Théorie Universelle. Mais les effets secondaires du traitement obligent à le suspendre, et dès lors le prodige mène une vie rangée aux côtés de sa bien-aimée. Il réalise alors qu’il va retomber dans son état initial et passe un marché avec son ennemi, devenu brillant chimiste, qui lui propose de synthétiser la drogue qui lui manque. Cependant le père, obnubilé dans sa recherche ultime, essaie de persuader le mère d’influencer son fils. Outrée que l’on puisse remettre la vie de son enfant en jeu, la mère décide de partir, poussant le père au suicide. Pourtant la même nuit, le fils reçoit la visite de son père (c’est l’élément fantastique de l’histoire), et ensemble ils résolvent les ultimes équations qui leur livrent le secret de la Théorie Universelle. Epuisé par la drogue, le fils s’effondre, emportant avec lui le secret tant recherché. Le professeur et l’amoureuse ne peuvent que constater le décès du génie ...
Le sujet, complexe, et qui n’est pas sans rappeler celui des “Fleurs pour Algernon” de Daniel Keyes, sous-tend de très nombreux sujets psychanalytiques : le besoin de reconnaissance paternelle, la constante protection maternelle, l’ambition (du professeur, du père, du rival) qui passe bien avant l’amour, les oppositions masculin / féminin (les hommes sont ici guidés par l’ambition, les femmes par l’amour et l’acceptation de la différence) ... Il est difficile de ne pas voir ici un rapport étroit avec la vie personnelle d’Arjen Lucassen, passé il y a quelques années par un épisode dépressif, et qui brasse ici ces sujets avec un réel ressenti, extrêmement bien relaté. Car, et ce n’est pas une surprise de sa part, Arjen sait raconter les histoires, et fait étroitement coller les ambiances musicales à son récit.
Musicalement, “The Theory of Everything” apparaît comme une synthèse très aboutie des différents projets de Lucassen. On y retrouvera le côté spatial des albums d’Ayreon, les claviers restant toujours aussi modernes et pertinents, mais aussi des cotés plus métal comme dans les albums de Star One ou encore “The Flight of the Migrator”, l’album le plus métal d’Ayreon, et enfin le ressenti plus psychologique du projet Guit Machine.
L’ensemble - 90 minutes tout de même !- est découpé en quatre parties de longueur égale, composées de morceaux courts (le plus long fait 3’50), ce qui surprend dans la discographie d’Ayreon : exit les développements à rallonge, place une concision nécessaire à la narration. Les transitions sont extrêmement soignées et touchent parfois au génie - la liaison entre ‘A Reason to Live’ et ‘Potential’, sublime -, et nous retrouvons les recettes qui ont fait le succès des compositions d’Ayreon : un casting vocal éblouissant, avec mention d’honneur à Sara Squadrani et Tommy Karevik, impressionnants de sensibilité ; des guest-stars prestigieux, comme à chaque album : ici Rick Wakeman, Steve Hackett, Jordan Rudess, Troy Donockley et Keith Emerson qui est le seul décevant, se contentant de reprendre pauvrement le début du solo de Moog de 'Blues Variations' (“Pictures at an Exhibition”) ; l’utilisation de claviers modernes, inventifs, sachant contraster avec des riffs d’une mordante agressivité (‘The Lighthouse’, ‘The Breakthrough’) ; l’apport des sonorités celtiques (Uleian Pipes, Irish Bouzouki, flûtes) ; enfin l’impeccable présence aux fûts du fidèle Ed Warby.
Certains pourront toutefois opposer une réserve : la brièveté des morceaux et l’homogénéité du concept font qu’il est difficile d’isoler un titre et de se dire : “tiens, je vais écouter la piste x” ... Comme tout grand concept-album (on peut penser au “Visitor” d’Arena par exemple), “The Theory of Everything” gagne à s’écouter d’une traite, avec l’aide du livret pour les premières écoutes pour bien saisir toute la richesse du propos. Une fois celui-ci assimilé, l’œuvre apparait comme un des meilleurs concept-albums jamais proposés. Le manque de développements complexes est alors oublié et il n’y a plus qu’à se laisser porter par le récit de ce voyage extraordinaire !
Plus d'information sur
http://www.ayreon.com
LISTE DES PISTES:
01. Prologue: The Blackboard 02. The Theory Of Everything Part 1 03. Patterns 04. The Prodigy's World 05. The Teacher's Discovery 06. Love And Envy 07. Progressive Waves 08. The Gift 09. The Eleventh Dimension 10. Inertia 11. The Theory Of Everything Part 2 12. The Consultation 13. Diagnosis 14. The Argument 1 15. The Rival's Dilemma 16. Surface Tension 17. A Reason To Live 18. Potential 19. Quantum Chaos 20. Dark Medicine 21. Alive! 22. The Prediction 23. Fluctuations 24. Transformation 25. Collision 26. Side Effects 27. Frequency Modulation 28. Magnetism 29. Quid Pro Quo 30. String Theory 31. Fortune? 32. Mirror Of Dreams 33. The Lighthouse 34. The Argument 2 35. The Parting 36. The Visitation 37. The Breakthrough 38. The Note 39. The Uncertainty Principle 40. Dark Energy 41. The Theory Of Everything Part 3 42. The Blackboard (reprise)
FORMATION:
Arjen Lucassen: Guitares / Basse / Claviers / Mandoline Ben Mathot: Violon Cristina Scabbia: Chant Ed Warby: Batterie Jb: Chant Jeroen Goossens: Flûtes John Wetton: Chant Jordan Rudess: Claviers Keith Emerson: Claviers Maaike Peterse: Violoncelle Marko Hietala: Michael Mills: Chant / Irish Bouzouki Rick Wakeman: Sara Squadrani: Chant Steve Hackett: Guitares Tommy Karevik: Chant Troy Donockley: Uleian Pipes, Flûte Basse
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(5) AVIS DES LECTEURS
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Album magnifique. J'ai craqué, j'ai acheté le CD. De plus, l'objet est superbe, le dessin sur la pochette est de toute beauté. Il y a des magnifiques moments de musique. Bravo L. Lucassen. Comment faites-vous pour avoir autant d'idées dans votre cerveau?
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Rien à redire... entièrement d'accord avec tout ce qui s'est dit plus haut... cet album surgit comme une renaissance du prog' comme on l'aime avec diverses influences qui ne font pas de tort entre elles.
Ce disque est tout simplement époustouflant de rythme, de mélodies et d'inspiration scénaristique, nul besoin d'image pour comprendre où Arjen veut nous emmener, c'est limpide et ça fait un bien fou aux oreilles...
Merveilleux! Chapeau LES artistes!
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La claque !!! Je ne l'attendais plus. Quelque peu déçu par les récents projets d'Arjen (Star one, album solo), je nourrissais finalement peu d'espoir quant à la parution (rapide, si l'on considère le rythme de production du sieur Lucassen) d'un nouvel album ayreonesque. Et là, c'est la bonne surprise, que dis-je le frisson édénique, la moustache qui frise, comme avec le dernier Sylvan... Le retour réussi des légendes. Car, pour moi, cette album est un petit chef d’œuvre. Il vous prend aux tripes dès les premières notes et vous emmène dans un voyage féérique et mélodique ininterrompu, sans temps creux, faibles... Au diable, les refrains, la musique tel un torrent vous emporte dans des paysages, des scènes toutes aussi sublimes les unes que les autres.
Pourquoi vouloir alors revenir en arrière ? et pourquoi dès lors bouder son plaisir. Ha oui, certains parlent de "déja vu", "strange déjà vu"comme dirait DT... Une similitude de façade à mon sens, et c'est là la force de l'album. Arjen nous propose une rupture dans une apparente continuité, une révolution dans la tradition... Oui, à la première écoute, on reconnait la marque du maître qui vous prend la main pour vous emmener dans sa nouvelle cathédrale musicale. Vu du dehors, les gargouilles, la porte majestueuse, les ouvertures, les flèches nous sont familières, mais sitôt les panneaux franchis... Ha, le léonard de vinci nordique a revu toutes les perspectives, les angles choisis défient les lois de la pesanteur, les ouvertures cachaient une immense verrière dont les arêtes vocales démultiplient la rais de lumière. Le travail au niveau des mélodies, des chants est impressionnant, et je comprends pourquoi Arjen propose une version acoustique. Ce que j'adore aussi chez lui, c'est son travail autour de la rythmique, de ces basses qui vous enveloppent, donnent une profondeur, une perspective remarquable aux chants... Enfin, vous l'aurez compris, c'est aussi pour moi un incontournable de l'année, de la décennie.. Un retour aux sources du prog réussi....
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Voir les 5 avis des lecteurs
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.4/5 (15 avis)
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STAFF:
4.3/5 (6 avis)
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AYREON (23 FEVRIER 2017)
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Music Waves avait de nouveau pris rendez-vous avec Arjen Lucassen pour évoquer le nouvel Ayreon...
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