Troisième album pour Sven Friedrich (accompagné de Franck aux claviers) sous le pseudonyme de Solar Fake toujours dans une mouvance électro en léger décalage avec les habitudes des chroniques que vous pouvez trouver sur votre site favori.
En effet, c’est plutôt du côté des lieux de dépravation musicaux nocturnes que se concentrent les auditeurs potentiellement attentifs aux propos synthétiques que distille le duo allemand. Furieusement entraînant et propre à faire bouger n’importe quel jeune amoureux boutonneux transi d’amour pour sa première conquête, les compositions s’enchaînent et à vrai dire n’apportent que très peu de variété puisque calqués sur la même ossature : couplet/refrain largement dopés aux loops synthétiques.
Bref, rien de très exceptionnel à sortir du lot, Solar Fake est même resté fidèle à ses habitudes en intégrant une cover. Cette fois-ci c’est 'One Step Closer' de Linkin Park qui passe à la moulinette dévastatrice de la voix monocorde, certes chaleureuse, de Sven.
Bien sûr les compositions sont réussies et mélodiquement savoureuses ('Rise And Fall' : ses nappes de claviers, ses notes de piano égrénées) et la précision chirurgicale allemande a réussi à ne pas mettre en avant les basses offrant ainsi une production équilibrée mais cela ne suffit pas à cacher la monotonie ambiante.
Prise à dose homéopathique – pas plus de trois titres de suite - la musique limite synth pop du duo peut détendre et apporter joie, bonheur et sensation de bien être. A l’opposé, s’engager sur une écoute complète demandera patience, courage et abnégation.
Solar Fake est droit dans ses bottes, ne change pas d’un iota une formule qui saura plaire aux auditeurs que la musique électronique et dansante attirent. A part ceux-là il leur sera difficile de drainer une autre frange de population orientée rock.