Freedom To Glide (F2G pour les intimes) est un jeune groupe Britannique dont les deux membres fondateurs sont issus de Dark Side Of The Wall, tribute band de (vous l'aurez deviné) Pink Floyd. De là à dire que ce premier album nommé "Rain" est fortement influencé par les géniteurs de "The Wall", il n'y a qu'un pas que nous allons franchir ensemble.
Mais avant de nous laisser bercer par les mélodies de nos deux compères il est de bon ton de dresser le décor de cet album. Si Pete Riley et Andy Nixon ont beaucoup joué ensemble dans leur groupe de reprise, c'est presque par hasard qu'ils ont créé F2G. Il a fallu que Pete, multi-instrumentiste et compositeur, ait besoin d'insérer un passage de guitare acoustique dans un titre et qu'il demande ce service à Andy pour que naisse entre eux une complicité qui a débouché sur la naissance de F2G. Leur premier CD ne s'appelle pas "Rain" à cause des caprices de la météo outre Manche puisque cette pluie fait référence à la chute des soldats sous la mitraille pendant le première guerre mondiale, thème qui sous-tend la totalité de l'album.
Et maintenant, place à la musique ... Première piste, "Rain part 1", quelques bruitages, sons de radio sur un fond de clavier ambiance "Wish You Where Here", et à 59 secondes le guitare aérienne de Gilmour ! Les années de pratique d'Andy dans son tribute band où il s'est évertué à imiter le maître ont porté leurs fruits puisque son toucher est bluffant de ressemblance. La piste est courte, moins de six minutes, mais elle débouche sans transition sur le magnifique "Anywhere Else But Here". Là, Pete sort de ses claviers des sonorités poignantes, sortes de croisement entre le hautbois et le duduk.
"Rain" est constitué de quinze titres, format surprenant pour du rock progressif, mais les enchaînements directs de ces compositions sont comme les scènes d'un même acte. On retrouve quatre parties intitulées "Rain" disséminées sur la longueur de l'album. Le plus étonnant dans la musique de F2G, c'est qu'en dehors de la guitares d'Andy, tous les sons et les rythmes sortent des synthés et des 'box' de Pete. L'homme est un sacré technicien du son car, par moment, on a bien du mal à imaginer qu'il n'y pas un batteur derrière de vraies percussions.
Certains bouderont leur plaisir en invoquant une trop grande ressemblance avec le modèle Pink Floyd, mais, pour ma part, je trouve qu'une très grande partie des compositions ont leur propre coloration. Même si les maîtres ne sont jamais très loin, les élèves ont su trouver des mélodies et des sons qui ne doivent rien à personnes, si ce n'est à leur géniteur Pete et Andy.