Huitième album studio depuis 1985 pour Stryper, groupe de Métal Mélodique à tendance chrétienne. "No More Hell To Pay" fait suite à "Second Coming", un best of sorti ce printemps, opus qui ne fit pas se lever une foule bien conséquente. Styper a souvent attiré les sarcasmes, comme tous les groupes de White Metal d’ailleurs, tant pas les tenues arborées par ses musiciens les faisant ressembler à un essaim d’abeilles, que par les paroles de leurs chansons consacrées à la gloire de l’Eternel. Nonobstant le fait que Venom aurait pu dans un genre opposé tout autant être raillé, il n’en demeure pas moins vrai que cette démarche a encombré une carrière qui aurait pu vraisemblablement être plus florissante qu’elle ne l'a été car la qualité de leurs productions n’aurait pas à rougir de la comparaison avec d'autres groupes de Métal Mélodique.
Ce "No More Hell To Pay" est coincé entre Heavy Mélodique et Hard Rock Mélodique ou plus précisément entre le Stryper des 80’s qui nous attire vers Ratt et Quiet Riot et le Stryper d’aujourd’hui, plus musclé et plus moderne. Le combo s’applique ici à varier les ambiances. La voix de Michael Sweet suit le mouvement. Son chant de bonne tenue est toutefois peu agréable lorsque il s’égosille à monter dans les aigus sur les tempi plus pêchus comme sur "Saved By Love" ou "Legacy".
Les soli de guitare, et les chœurs à un degré moindre, sont par contre souvent mélodieux. Ils sont la force primordiale de cet album qui révèle quelques titres bien pensés mélodiquement parlant, 'The One', 'Legacy', 'Sticks And Stones' (le refrain), 'Sympathy', 'Te Amo', et 'Revelation' pour les citer, mais l’ensemble ne brille toutefois pas d’une originalité confondante. Certains titres sont répétitifs comme 'Marching Into Battle' ou insipide comme 'Renewed', voire ridicule comme 'Jesus Is Just Allright' qu’on imagine entonné par une chorale Gospel.
Voilà bien un opus qui devrait satisfaire toutefois les fans du groupe, anciens comme récents, mais qui a beaucoup moins de chance d’être porté aux nues par les amateurs de Hard Rock et de Métal Mélodique. L’envie de bien faire est pourtant présente et l' on sent que cet album a demandé du travail. Stryper mérite d’être au moins salué pour sa ténacité tout au long de ces années mais son dard ne réussit pas vraiment à inoculer un poison bien venimeux.