Les amateurs ne se seront pas trompés, derrière ce nom à rallonge se cache le fondateur du projet Ayreon. Au niveau réalisation Star One ne diffère pas des albums d'Ayreon et AAL a repris sa façon habituelle de travailler. Ainsi de très nombreux invités ont interprété sa musique et l'on peut compter des membres de Stratovarius, Symphony X, Threshold, Shadow Gallery aux différents postes instrumentaux et vocaux.
Mais pourquoi avoir sorti cet album sous ce nom plutot que sous le label Ayreon ? La musique est-elle différente ? Y a t-il toujours une idée de concept dans cet album ?
Tout d'abord l'idée de concept est bien présente mais, contrairement à l'épopée flight of the migrator, l'album n'est pas une histoire complète. Dans SO chaque piste correspond à un film dont la trame est basée dans l'espace. Le but est d'emmener l'auditeur dans une aventure a travers l'esprit et les souvenirs de Lucassen.
Musicalement malgré des intros atmospheriques à la sonorité tres "lucassenienne" la différence de style est au premier abord flagrante. Le son est énormément plus heavy. Entre metal progressif et métal mélodique à la symphony X, les guitares sont fortement solicitées. De gros riffs plus ou moins lent ou speed forment l'ossature des compositions ou s'ajoutent les chants et les nombreux solos de guitare et de synthé. C'est toujours un plaisir de retrouver une grande variété de chanteurs pour interpreter les différents morceaux qui composent le CD.
Mais j'ai bien dit que la différence était importante au premier abord. Car finalement après une écoute attentive on se rend compte que la technique de composition de Lucassen n'est pas tellement différente pour cet album que pour ceux d'ayreon. Les synthés aux sons caracteristiques en background et en solos sont nombreux et apportent une profondeur et une ampleur aux morceaux non négligeable. Les choeurs féminins à la "Dream Sequencer" se retrouvent dans la plupart des pistes et les mélodies des chants ne semblent pas très éloignées de ses précédentes productions.
Lucassen a fortement bien fait de ne pas sortir cet album sous la marque Ayreon. Car la déception aurait été grande pour nous et nos petites oreilles de fans, la magie n'étant pas omniprésente comme elle aurait pu l'etre. On arrive tout de meme a apprecier le coté plus heavy de cet opus qui, sans s'éloigner franchement du style Lucassen, s'offre une originalité propre signe distinctif de tous ses albums.