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"Fish livre avec "A Feast Of Consequences" un album studio complet tant sur le plan musical que sur celui de l'écriture, que l'on peut facilement placer dans le top 3 du musicien."
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5/5
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Est-il encore nécessaire de présenter Derek Dick, plus connu sous le pseudonyme de Fish, un surnom donné il y a bien longtemps, en raison des longs moments que notre géant écossais aimait passer dans sa baignoire chez sa logeuse ? Rappelons simplement aux plus jeunes qu'il fut le premier chanteur de Marillion avant d'entamer une carrière solo d'une dizaine d'albums de qualité variable. Tout a été écrit sur l'homme, parfois génial, parfois en manque d'inspiration ou même de voix. Bref, il ne laisse personne indifférent, possède une véritable aura et surtout une sensibilité exacerbée.
Pour réaliser ce "A Feast Of Consequences", Fish s'est entouré de musiciens qui le suivent depuis plusieurs années maintenant et qui participent activement à l'écriture des titres. Mark Wilkinson, le graphiste des premiers albums de Marillion a également été mis à contribution. Il signe l'illustration de la pochette, mais aussi celles de chaque titre, ainsi qu'un livret de plus de 100 pages (en édition collector) rendant l'objet physique tout simplement exceptionnel.
Les onze titres de l'album sont répartis de manière assez équilibrée entre des morceaux longs (plus de 6 minutes) et des morceaux courts mais souvent liés. Le thème principal évoque la première guerre mondiale et reste évidemment assez sombre. L'album est dédié aux blessés, disparus et morts de la grande guerre. La musique n'est pas forcément très complexe et laisse une grande place à l'émotion. Fish ne pousse pas non plus trop sa voix mais réussit intelligemment à apporter de la profondeur à la chanson en étant assisté par Liz Antwi.
'Perfume River' qui ouvre l'album est à classer d'emblée parmi les titres majeurs de cet opus. Débutant au son de la cornemuse, chère à l'artiste, cette longue suite se dévoile peu à peu, montant en puissance tant vocalement que musicalement. Classique mais efficace, cette entrée devrait recevoir l'approbation de tous.
Côté émotion, 'The Other Side Of Me' est la plus belle ballade de l'album. Un rythme très lent, des nappes de violon, un soupçon de Mellotron et un solo de guitare central digne de Steve Rothery associé à la voix de Liz Antwi ne peuvent que vous tenir en haleine.
Enfin, mentionnons la suite centrale très conceptuelle ('High Wood', 'Crucifix Corner', 'The Gathering', 'Thistle Alley' et 'The Leaving') évoquant la Grande Guerre. Cette longue pièce est divisée en plusieurs actes, commençant et se terminant au piano, introduisant les trompettes. Il joue sur des variations rythmiques parfois proches des marches militaires, des atmosphères lourdes et épaisses laissant transpirer l'anxiété et les décharges d'adrénaline associées à ces moments forts.
Fish livre ainsi un album studio complet tant sur le plan musical que sur celui de l'écriture, qui est à classer dans le top 3 du musicien avec "Raingods With Zippos" et "Vigil In A Wilderness Of Mirrors".
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/derek.dick/
LISTE DES PISTES:
01. Perfume River - 10:58 02. All Loved Up - 05:07 03. Blind To The Beautiful - 05:12 04. A Feast Of Consequences - 04:29 05. High Wood - 05:26 06. Crucifix Corner - 07:25 07. The Gathering - 04:30 08. Thistle Alley - 06:08 09. The Leaving - 04:59 10. The Other Side Of Me - 06:09 11. The Great Unravelling - 06:32
FORMATION:
Fish: Chant Foster Patterson: Claviers / choeurs Gavin Griffiths: Batterie Robin Boult: Guitares / choeurs Steve Vantsis: Basse Alina-lin Merx-jong: Invité / Second Violon Gosia Loboda: Invité / Premier Violon Linda Slakhorst-custers: Invité / Viola Liz Antwi: Invité / Choeurs Tanja Derwahl: Invité / Cello
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(5) AVIS DES LECTEURS
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Peut-être fallait-il une pause assez longue à l’écossais, pour s’apercevoir que l’authenticité de son inspiration ne pouvait s’enraciner que dans le rock progressif et dans la multiplicité instrumentale de son héritage folklorico-celtique.
Pour autant, je ne trouve pas que cet album surpasse très nettement le "13th Star" de 2007. Après un magnifique 'Perfume River' doué entre autres choses d’un vocal rampant, d’une rythmique hypnotique et d’une guitare intestine, où l’on retrouve le Fish que l’on attend, prédicateur, addictif, ésotérique, l’album enchaîne aussitôt sur 3 morceaux incluant le titre éponyme et qui sans être mauvais, déroulent 15 minutes de musique tout à fait quelconque. Le regain d’intérêt est certain pour la suite du programme, s’attardant notamment sur le thème de la grande guerre, avec du mordant et une ambiance mortifère très en phase. Mais, ce qui modère l’admiration, c’est l’impression d’assister au bilan d’une fin de parcours, plutôt qu’à l’écriture d’un chapitre réellement nouveau. Si je disais que 'High Wood' a lorgné sur la méthode démonstrative de 'Raw Meat', on pourrait répondre que l’affiliation est lointaine et peu convaincante. En revanche, il est indiscutable que 'Crucifix Corner' adopte une construction identique en tous points à celle de l’inoubliable 'Vigil', pour ne pas dire qu’il en reprend la mélodie. Non que cela soit déplaisant, mais on ne peut s’empêcher de réentendre ce moment de bravoure, avec un tel éclat que la réussite du remake, paradoxalement, s’affadit quelque peu devant la résurrection de son modèle. 'Thistle Alley', quant à lui, récupère (en douceur d’abord) l’ambiance mélodique de 'Jungle Ride', en prenant soin d’échanger rapidement sa dimension introspective contre une emphase écrasante, massivement et collectivement destructrice, comme pourrait l’évoquer la fresque d’un no man’s land déchiqueté par les explosions et jonché de cadavres. 'The Leaving', qui suit juste après, semble décliner le même thème sur un modus operandi plus proche de la sphère individuelle, de la psychologie de l’homme ou du soldat.
Avec cet album, Fish opère la synthèse, somme toute assez réussie, de ses préoccupations intimistes et de sa vision résignée de la destinée humaine. Mais, musicalement, le déjà entendu est omniprésent, et à ce stade de carrière je suis un peu dubitatif sur la suite que pourrait encore imaginer notre ami le poisson. En attendant, si vous aimez (le poisson…), ne passez pas à côté de "Feast of Consequences". Personnellement je ne peux pas le classer dans le top 3 de la discographie, mais il vaut encore le détour.
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Sans aller jusqu'à l'incontournable, il est vrai que cet album est une agréable surprise. Je ne pensais pas retrouver un jour le Fish inspiré de Raingod With Zippos surtout après un Field Of Crows faiblard et surtout un Fellini Days insipide. Retour gagnant pour l'écossais !
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Je rejoins l'opinion générale, voilà un album bien agréable qu'on n'espérait plus. Fish a vieilli, mais bien vieilli, et si sa voix s'arrache moins que dans son jeune temps, elle sait encore susciter bien des frissons sur des mélodies souvent intimistes et mélancoliques.
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Voir les 5 avis des lecteurs
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4/5 (7 avis)
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STAFF:
4/5 (10 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
FISH (04 NOVEMBRE 2013)
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A quelques minutes de son entrée son scène pour son concert parisien, Music Waves a rencontré Fish pour un bref tour d'horizon de sa carrière mais surtout faire le point sur son actualité brûlante, l'album "A Feast Of Consequences"...
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