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"Agrémenter des mélodies post rock d'une touche de violon semblait une bonne idée à la base. Malheureusement, l'alchimie ne prend pas, la répétitivité et le simplisme des thèmes provoquant très vite une grande lassitude."
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1/5
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Il faut bien se l'avouer, le post rock fait partie de ces catégories musicales où, à moins d'être un expert du genre, il est souvent bien délicat de différencier les formations les unes des autres tant la musique se trouve balisée par des exigences stylistiques ayant tendance à lisser les productions.
Dans ces conditions, toutes les idées pour tenter de se démarquer de la concurrence semblent bonnes à prendre et celle de Krobak, en incorporant un violoniste à son line-up, paraît séduisante sur le papier. Quel instrument est mieux à même d'apporter une sonorité mélancolique à une musique souvent plaintive par construction ? Dire que le résultat n'est pas vraiment convaincant tient de la litote.
Certes, le violon n'est pas le seul fautif de l'ennui profond qui gagne l'auditeur à l'écoute de "Little Victories". L'album se compose de quatre longues pistes et d'un morceau court. Et les longues pistes paraissent infiniment longues, tournant sur des mélodies cycliques de quatre notes. Ce n'est pas une image, les mélodies sont le plus souvent constituées de quatre malheureuses notes ascendantes ou descendantes jouées par la guitare pendant plusieurs minutes à un tempo languissant. Puis, vers le milieu du titre, la musique marque une pause, en général matérialisée par une note saturée et insupportable de guitare, avant de repartir sur un autre thème de quatre notes jusqu'à la fin du morceau. Pas de complexité dans l'écriture, pas de virtuosité dans l'interprétation, une musique linéaire et peu inspirée qui ne dégage aucune émotion.
Et le violon dans tout cela ? Il répond ou double la guitare dans une tonalité grinçante assez désagréable qui fait même douter de sa justesse par instant. Loin d'apporter le supplément d'âme qui fait cruellement défaut à cet album, il gâche même le jeu de la guitare dont les sonorités restent agréables.
Peut-être faut-il avoir la patience de procéder à de très nombreuses écoutes pour finir par être touché par la mélancolie de la musique, mais cela nécessite une volonté et un courage hors du commun pour un résultat qui n'est pas garanti. La production musicale de qualité est suffisamment abondante pour ne pas accorder à cet album plus d'attention qu'il n'en mérite.
Plus d'information sur
http://krobak.bandcamp.com
LISTE DES PISTES:
01. And There By The River I Lost My Glasses - 10'14" 02. Last Days Of Summer - 08'15" 03. Broken (Are Little Victories By The Ship Of Life) - 04'40" 04. It's Snowing Like It's The End Of The World - 11'50" 05. Amnesia (2013) - 15'01"
FORMATION:
Asya Makarova: Basse Igor Sidorenko: Guitares Marko Nikolyuk: Violon Natasha Pirogova: Batterie
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