L’important n’est pas la chute…
« Ne Montrez Aucune Pitié », « Laissez des Cicatrices », « Attaque de Zombie » ou « Hangar Dix-Huit » tel pourrait être le résumé de IV : Empires Collapse, dernière offrande thrash à la déesse vitesse et aux muses indomptables de la violence exacerbée. Le groupe telle une division teutonne de panzers vengeurs, écrase tout sur son passage avec cet album mélodique à l’esprit guerrier.
Warbringer c’est un thrash/speed un brin vieille école, emporté par un esprit revanchard de tous les instants. Warbringer c’est aussi cinq musiciens habiles qui distillent une musique violente, mélodique et raffinée. Warbringer c’est finalement un album IV : Empires Collapse et onze titres de plomb ou de soie, des chansons où se mêlent le feu et la rage, la douleur et la puissance, une musique dans la droite lignée des Tankard, Slayer, Megadeth ou Death Angel.
Le voyage est guidé par des guitares puissantes qui savent s’unir en des harmonies étudiées puis se désunir en contrepoints explosifs (One Dimension). Les riffs sont millimétriques et d’une pureté virginale, les accords de guitare clean sont limpides et diffusent des climats paradisiaques ou plus ténébreux (Horizon). La batterie est rapide, empressée, elle martèle des rythmes précis, lourds, épais et énergiques qui ne mollissent jamais. Quant au chant, il est agressif et expose des mélodiques qui nous jettent au visage des refrains accrocheurs que l’on se plaît à fredonner.
Warbringer signe avec IV : Empires Collapse un brûlot thrash, une musique pleine de puissance et d’énergie même si elle n’est pas foncièrement novatrice. Le groupe délivre une offrande à la vitesse absolue, une copulation entre le noir et le blanc, une fusion accélérée entre des quanta d’énergie disparates, un choc entre le torride et le glacial. C’est ainsi un disque que tout amateur de thrash peut savourer voire une pièce maîtresse pour ceux dont l’unique credo est et restera à jamais... "Thrash ‘till Death”