Autre différence notable, le passage de Gregg derrière le micro à trois reprises (et il s'en sort honorablement) sur les sympathiques 'Submarine', au riff métallique à souhait, 'Train To Willoughby', titre déjanté partagé avec Steve Stevens et le plus banal 'The Son Man' conduit par Tim Pierce. Avec quelques autres ici (Gary Hoey, Michael Landau), ce dernier guitariste fait partie de ces requins de studio que Gregg souhaitait mettre en lumière, souvent plus que doués mais peu connus malgré leur participation à quelques grands efforts du Rock mondial.

Et c'est à Frank Gambale de Return To Forever d'ouvrir le bal. Ce virtuose s'amuse sur un 'Marbles' au groove exquisément Bissonettien. Délires de basse et batterie égrainent ce titre mais sans la moindre volonté d'esbroufe. Ici, c'est le plaisir qui règne avant tout comme sur le 'Noah's Ark' partagé avec un Steve Vai plus polisson que jamais. Autre incontournable, 'No Hay Parqueo' est l'un des tous meilleurs titres latino fusion du circuit exécuté de mains de maître par le guitariste de Berklee Gary Hoey et le pianiste officiel de Los Lobotomys David Garfield.

Dans une seconde strate nous retrouvons Satriani en contre emploi sur la douceur jazzy 'Lum Lum', Robben Ford tout à fait bien dans ses pompes sur le Bluesy 'Cloudy Day' et un Michael Landau solide et groovy sur l'une des plus belles démonstrations de toucher de peau (de batterie gros dégoutant!) du batteur. Dernière douceur pour la route, sur un titre on ne peut plus adapté 'So Many Notes & So Little Time' est peut être le joyau de l'album, entre Jazz, ambiance et groove, partagé avec le fameux Richie Kotzen.