Fort de leur récente signature chez Klonosphère et d’un bouillonnant et prometteur EP "Animal", Magoa continue de battre de fer tant qu’il est chaud en balançant un album moins d’un an après ledit EP.
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’à l’occasion de cette sortie, Magoa ne nous trompe pas sur la marchandise. En effet, comme son nom l’indique "Topsy Turvydom" - littéralement "état d’extrême confusion et désordre" - est une véritable immersion dans un metal extrême moderne troublant par ses aspects électro. La meilleure preuve de cette implacable plongée chaotique reste sans conteste l’introductif 'Ailleurs' aux riffs surpuissants mêlés à l’atmosphère grandiloquente teintée d’électro et les envolées hurlées du refrain qui en font un tube qui justifie à lui seul l’achat d’un album.
Après ce départ sur les chapeaux de roue, Magoa ne relâche à aucun moment la pression et garde ses crocs bien plantés dans sa proie tout le long des 10 titres en présence. Sans jamais tomber dans la redite que ce soit au gré du pilonnage en règle du riff hypnotique final de 'Eat You Alive' pouvant évoquer Gojira, l'intro industrielle de 'There Is No Tomorrow' rappelant Fear Factory, le sautillant 'Party Time' qui porte bien son nom, 'Broken Words' véritable patchwork musical alliant metal/ rap/ indus en son seul sein tel un Linkin Park à la sauce extrême ou encore le single de l’album 'Betraying Grace', l'album remplit son office de la plus belle des manières dans un style qui ne manquera pas d’en faire réagir plus d’un.
Dans ces conditions, si l’histoire ne dit pas qui va rentrer dans l’état de confusion évoqué dans le titre de l’album, nous parions volontiers sur les certaines mauvaises langues qui trouveront à redire sur les aspects émo de certains refrains loin des standards d’un true death metal. Mais quoi qu’en disent ces ayatollahs d’un metal pur et dur, le lion rugit de plus belle avec "Topsy Turvydom" et confirme de la plus belle des manières les promesses entrevues sur "Animal"…