Exceptée la mise en bouche intitulée '1900' qui diffère du reste, l'album propose un metal power mélodique aux riffs assez tranchants et contenant des passages inspirés du metal néo classiques plutôt réussis. Le riff de 'City Of Hope' est de ce point de vue très porteur. Les mélodies portées à la fois par Don LaFon à la guitare et Chuck Williams au chant sont souvent percutantes. La basse de Michael Millsap est très audible et prend même parfois le dessus sur les rythmiques. Si 'Baptized By Fire' et 'Last Days In Paradise' permettent de mesurer son emprise et d'avoir un aperçu de son talent, c'est surtout l'instrumental 'Czardas' qui convaincra de l'importance de la basse dans ce groupe. Les structures sont assez originales, apportant une touche progressive tout comme certains riffs et ambiances. C'est le cas de 'The Killing Fields', un des meilleurs titres de l'album dans lequel le chanteur s'en donne à cœur joie au travers d'envolées et de lignes originales.

Malheureusement tout ce beau dispositif est gâché par une production datée qui respire les eighties. Les solos, pourtant explosifs sont trop mis en avant tout comme le chant qui est en lui-même mal rendu rappelant un peu les premiers albums de Fates Warning en moins net. Car c'est ce sentiment d'un son complètement aplati, manquant de relief et assourdi qui ressort avant tout. Alors que le talent est là, on ne peut pas en profiter pleinement et c'est assez rageant.