La première écoute de ce quatrième album pourra laisser un peu insensible, la faute à un trop plein de notes et d'une rythmique souvent dominée par une double pédale envahissante, aspects en partie inhérents au style adopté. La musique metal mélodico-symphonique teinté de power metal y est en effet pour beaucoup. Et puis, l'auditeur se laisse petit à petit embarquer dans la musique d'Almah.

On avait connu Edu Falaschi brillant dans un chant plutôt aigu au sein d'Angra. Avec Almah il se lâche davantage, explorant toutes les facettes de se voix même s'il se retient ici de growler comme il l'avait fait sur le précédent album. Les influences les plus marquées se trouvent du coté d'Angra, bien sûr, d'Avantasia, de Stratovarius, d'Iron Maiden ('Believer'). Quelques originalités, comme le break aux rythmes un peu tribaux ou progressifs de 'I Do', donnent un peu d'emphase à des titres qui donnent souvent l'impression d'avoir déjà été plus ou moins entendus. 'You Gotta Stand' rappelle un rock bien plus basique qui dénote un peu et qui peut faire perdre le fil alors que 'Treasure Of The Gods', pièce de près de 10 minutes, voit les brésiliens développer une chanson plus progressive avec un démarrage très calme, des riffs plus syncopés, un refrain qui se veut accrocheur, un passage jazzy et des solos enthousiasmants. Certainement une des plus grandes réussites