ARTISTE:

WILLIAM SHATNER

(ETATS UNIS)
TITRE:

PONDER THE MYSTERY

(2013)
LABEL:

GLASS ONYON

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant grave
"Comme dans le sport collectif, "Ponder the Mystery" mené par l'homme qui a été le captain Kirk dans Star-trek, démontre qu'une somme d'individualités, aussi brillantes soient elles, ne garantit pas forcément une musique de qualité."
TONYB (18.11.2013)  
1/5
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Saviez-vous que le célèbre Captain Kirk, aka William Shatner, menait en parallèle de sa riche carrière cinématographique et télévisuelle une activité musicale démarrée en 1968 et comportant désormais quatre albums ? Pour être totalement honnête avec vous, amis lecteurs, il s'agit pour ma part d'une découverte, le patronyme accolé à Ponder the Mystery m'ayant dans un premier temps fait penser à un combo d'admirateurs des œuvres cultes du bonhomme, et non pas à cette légende vivante qu'est l'acteur canadien.

En se penchant un peu plus sur le sujet, ce quatrième album crédité à l'acteur est plutôt à mettre à l'actif de Billy Sherwood, l'ex-Yes hyperactif et auteur de multiples projets collectifs en tous genres, celui-ci endossant les casquettes de compositeur de l'ensemble des parties musicales, musicien assurant la plupart des parties instrumentales et chef d'orchestre coordonnant les multiples invités. Cet album crédite en effet une véritable dream-team musicale, venue accompagner le maître d'œuvre dans sa réalisation, sans que la contribution de chacun ne soit vraiment une plus-value quant à la qualité des compositions. Pour un Steve Vai venu se dégourdir les doigts en délivrant quelques arabesques électriques, ou un Dave Koz auteur d'une performance au saxophone plutôt intéressante, voire même un Simon House (Hawkwind) et son violon, on reste plus que circonspect quant à l'apport réel des légendes des claviers (Edgar Froese et Rick Wakeman) ou d'un Robby Krieger (ex Doors), si ce n'est pour apporter un aspect marketing supplémentaire à l'album.


Et très franchement, si quelque chose peut sauver celui-ci de la médiocrité, c'est bien son casting, car sur le plan musical, nous avons droit à du "Billy Sherwood dans le texte", à savoir des titres dont les arrangements, les harmonies et les mélodies rappellent le Yes de la fin des années 90, celui de The Ladder et Open Your Eyes, le côté progressif en moins. Au bout de 2 ou 3 minutes, les morceaux finissent par tourner en rond, et ce ne sont pas les quelques soli placés en "alibi-progressif" ou la batterie s'ingéniant à placer des contretemps totalement inopportuns qui vont venir relever le niveau, le summum de l'insupportable étant atteint avec la plage éponyme Ponder The Mystery.

Car au-delà d'une qualité musicale très quelconque, l'auditeur va devoir également supporter l'aspect vocal de l'ensemble. En effet, William Shatner n'est pas un chanteur à proprement parler puisqu'il s'exprime sous la forme de "spoken-words". Pour ceux qui ne connaîtraient pas le procédé, cela ressemble aux narrations qui peuvent être effectuées sur certains concepts albums, permettant de donner du lien à l'histoire évoquée par les différents titres chantés. Ici, le mécanisme est généralisé, et entre deux interventions de la voix chaude et grave de l'acteur sont placés des chœurs à 2 ou 3 voix, intervenant sous forme de complément de couplet ou pour délivrer les refrains. En-dehors du fait que les mélodies de ces chœurs sont très quelconques, le dialogue systématique entre les deux parties vocales (une phrase parlée, une phrase chantée par le chœur) devient très rapidement irritant, d'autant que l'accompagnement instrumental se fait alors très discret, mixé en arrière-plan. Une forte lassitude survient alors très rapidement, avant que le rejet ne vienne prendre définitivement prendre le dessus sur tout plaisir d'écoute.

Peu de choses positives à retenir de cette production : une nouvelle fois, preuve est faite qu'une somme d'individualités, aussi brillantes soient elles, ne constitue pas forcément une équipe qui gagne. Dans le cas présent, au-delà de la motivation première d'un tel ouvrage qui ne m'apparaît pas d'une évidence absolue, le gâchis s'avère indéniable, la faute à un procédé vocal discutable et à des compositions de peu d'intérêt. 


Plus d'information sur http://williamshatner.com/ws/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Red Shift
02. Where Its Gone I Dont Know
03. Manhunt
04. Ponder The Mystery
05. So Am I
06. Change
07. Sunset
08. Twilight
09. Rhythm Of The Night
10. Imagine Things
11. Do You See
12. Deep Down
13. Im Alright I Think
14. Where Does Time Go
15. Alive

FORMATION:
Billy Sherwood: Chant / Guitares
William Shatner: Chant
Al Di Meola: Guitares / Invité
Dave Koz: Invité
Edgar Froese: Claviers / Invité
Edgar Winter: Guitares / Invité
George Duke: Claviers / Invité
Mick Jones: Guitares / Invité
Nik Turner: Chant / Invité
Rick Wakeman: Claviers / Invité
Robby Krieger: Guitares / Invité
Simon House: Claviers / Invité
Steve Vai: Guitares / Invité
Tony Kaye: Claviers / Invité
Vince Gill: Guitares / Invité
Zoot Horn Rollo (aka Bill Harkleroad): Guitares / Invité
   
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