C’est le single ‘Sur un volcan’ qui ouvre l’album. Son côté Louise Attaque plaira sans doute à celles et ceux qui cherchent un folk plaisant, immédiat et entrainant. Heureusement, le groupe ne va pas rester sur cette tonalité sachant adapter sa musique en fonction du texte qui la structure.

Au jeu des morceaux marquants, ‘Un bon français’ obtient probablement la palme d’or par son texte détaillant la chronique d’une haine (raciste) ordinaire faisant froid dans le dos et dont on se dit qu’elle résume assez bien finalement un certain état de la société moderne, qu’elle soit française ou non. Si la voix d’Helmut évoque parfois celle de Bertrand Cantat par sa gravité et sa solennité, les ambiances ont souvent ce côté  western que l’on trouve plus facilement chez 16 horsepower ou Ennio Morricone que chez Noir Désir ; l’importance du banjo et des cuivres n’y est pas étranger comme le prouve ‘La maison de nos pères’, belle composition sur la filiation. En fait, seule ‘Petit Lapin’ avec son côté rock vous rappellera fortement l’ex groupe de Cantat.

Les textes de La Maison Tellier sont à la fois simples et efficace, c’est leur force et leur faiblesse. On pourrait parfois leur rapprocher la formule facile (on devine certaines fins de phrases avant que le chanteur ne les entonnent) mais le groupe a ce sens de l’emphase musicale qui lui permet au final de ne jamais sombrer dans le ridicule ou le pathétique (écoutez ‘Loup Blanc ‘).