LowCityRain est le projet solo du multi-instrumentiste allemand Markus Siegenhort, présent dans les groupes Lanltlos (black metal) et Liam (post-rock) sous le pseudonyme de Herbst. Pour ce premier album éponyme, il tient tous les postes et nous replonge dans les atmosphères new-age de la fin des 80’s, dans un style assez proche d’Asylum Party, de M83 ou des Cure.
Dans ce filon déjà largement exploité, les compositions de Siegenhort apparaissent fort monotones, toutes dans des tonalités n’inspirant pas l'allégresse, tant les mélodies vocales sont plates et uniformes, les rythmes déjà entendus, et les sonorités sans surprises. La production arrive à sauver la qualité technique, mais pour le reste, l’ennui pointe insidieusement son long museau dans des titres qui usent et abusent souvent de redites.
Par exemple, dans ‘I Don’t Know Myself’, l’intro répète huit fois la même mesure, le refrain reprend quatre fois le même motif, lequel serine trois fois le titre du morceau (ça fait douze fois par refrain !). La seconde moitié de ‘Vulnerable Now’ ressasse la même mesure, la moitié de ‘Grey View’ est un pont musical reprenant la rythmique de base, et il n’y a quasiment jamais d’instrumental construit. L'ensemble se déroule en outre dans une ambiance cotonneuse assez hypnotique qui incite rapidement à la torpeur.
Peu d’idées et surtout rien de nouveau dans cet opus dont il est possible de sauver le titre ‘Nightshift’, qui possède une vraie mélodie et se construit sur un riff mieux édifié. Le reste apparaît pauvre et triste : la nostalgie a ses limites !