Le groupe présente cette œuvre comme un Dark Metal Opera. L'aspect Opera Metal est très soigné puisque les orchestrations sont particulièrement travaillés et importantes dans le climat général de l'album. Pour ce qui est du qualificatif Dark, on peut y mettre tellement de choses que quelques détails descriptifs sont nécessaires. D'abord la présence de voix hurlées permettant à Mylidian de côtoyer un metal sombre et écorché. Ensuite, il y a aussi et surtout cette pesanteur sur tous les titres. Celle-ci est développée grâce aux chœurs comme sur la fin de 'Via Sanguinis', à la batterie parfois lorgnant du côté du Black metal  ('The Mentor') mais surtout à l'atmosphère générale qui se dégage de l'ensemble. "Seven Lords" est aussi résolument symphonique même si ce n'est pas à la manière de Rhapsody mais plutôt de Therion de façon certes plus discrète mais avec la même volonté de sertir cette musique tel un joyau d'orfèvrerie.

Les voix sont assez variées, volontiers mélodiques, féminines, entraînantes, growlées, black, hurlées voire parlées, en français qui plus est. C'est donc avec ce sentiment de variété et de relief que se déroule l'histoire inspirée par le jeu de rôle cyber-gothique Mylidian. Le concept de la trilogie est donc formidablement bien servi. Il s'agit de l'épopée d'un jeune adolescent, Antoine, qui se retrouve malgré lui impliqué dans une guerre entre des différentes forces qui ne représentent l'une et l'autre ni le Bien mais le Mal mais évoluent dans un univers complexe que cette trilogie tente de décrire.

Pour cela, ce second volet s'ouvre sur un instrumental symphonique assez simplement intitulé 'The Seven Lords – Opening' très bien écrit en cela qu'il est entraînant, pas ennuyeux et suscite de la curiosité. Ensuite la grosse artillerie déboule avec un 'Salvation By Blade' agressif et très rythmé. La charge ne se calmera qu'avec un envoûtant 'Via Sanguinis'. 'Opus Dei' constitue un des titres les plus directement accrocheurs notamment grâce à son refrain très bien trouvé et rehaussé par des accords de piano. C'est à partir de là que l'album naviguera dans les ambiances plus suaves ('Story Of A Ghost'), purement symphoniques avec chœurs, orchestrations et mélodies ('Hell's Hunter) ou encore metal mélodique ('Red March'). Le titre final 'The Seventh Lord' est également symphonique et peut se rapprocher de Rhapsody.