Ce combo canadien a connu un petit succès qui a même dépassé ses frontières dans les années 80. Il ne proposait rien de transcendant, mais un hard rock de bonne qualité, avec quelques mélodies accrocheuses, une bonne voix, et des guitares tranchantes. Trois petits albums et quelques petits hits comme 'Hey Operator' ou 'She’s Gone' plus tard, Coney Hatch s’en est allé, presque sur la pointe des pieds. L’histoire veut qu’après un grave accident en 2008, le chanteur Carl Dixon, ait renoué des contacts avec ses potes sur son lit d’hôpital.
Dixon sur pied, le groupe décide de confirmer les promesses et de relancer la machine dans la formation originelle composée de Andy Curran, Carl Dixon, Dave Ketchum et Steve Shelski. Arrive enfin ce numéro « Four » qui concrétise, après 28 ans d’absence, cette réunion aussi improbable qu’inespérée !
Le style n’a pas vraiment changé, juste une production un peu plus ronflante, plus soignée et une touche heavy rock bien américaine (comme 'Do it Again' un peu dans le style Nickelback ou encore 'We Want More'). Dixon partage les vocaux avec Curran sur quelques titres dont le très bon 'Boys Club' au rythme lancinant qui suinte l'Aerosmith par tous les pores.
Avec cet opus, Coney Hatch nous livre un chapelet de brûlots inspirés de Def Leppard ou de Dokken même si, ayant été un des fondateurs du genre, Coney Hatch n’ait à revendiquer aucune influence ! Les titres valent surtout par leur parties de guitare tranchantes, leur énergie et leur enthousiasme malgré des mélodies parfois un peu simplistes ('Down and Dirty', 'Marseilles'). Quelques-unes sont pourtant particulièrement efficaces, comme le soft mais très accrocheur 'Revive'. L’exercice de la ballade est également réussit sans encombre avec une 'Holding On' qui fait dans la finesse et dans l'émotion.
Sans se fourvoyer à vouloir faire plus jeune que jeune mais sans être incontournable, Coney Hatch réalise peut-être son meilleur album, définitivement conseillé aux fans des groupes pré-cités...