Starship Featuring Mickey Thomas est une des nombreuses exploitations du groupe américain Starship dont les origines remontent aux années 70. Le groupe a connu quelques succès dans les années 80, plusieurs changements de musiciens et une mitose (comprenez une division cellulaire) donnant naissance à deux formations (Starship Featuring Mickey Thomas et Jefferson Starship The Next Generation). Bref pour faire simple le chanteur Mickey Thomas est le seul rescapé de l’ancienne franchise Starship.
A présent que nous avons démêlé l’écheveau de l’origine du nom et peut être avalé une aspirine, penchons nous sur le contenu de ce "Loveless Fascination". Le style est très ancré dans celui du rock FM des années 80. Derrière la majorité des compositions se cache Jeff Pilson, le bassiste de Foreigner depuis 2004. Tout parait lisse, propre et finalement sans réelle prise de risque. La volonté de réussir un coup commercial semble avoir pris le pas sur l’originalité et l’écriture et cela se ressent jusque dans la durée des 10 titres de cet album, tous formaté pour une diffusion radio.
Le chant est remarquable et constitue assurément le point fort de l'album. Que ce soit Mickey Thomas et son timbre de voix, proche de celui de Bryan Adams, les choeurs ou bien encore la participation de Stephanie Clavert, la maitrise est totale. Coté musique rien de neuf sous le soleil. Des riffs de guitares prévisibles, une batterie conventionnelle, et quelques nappes de synthétiseurs. Tout est propre et aseptisé comme il se doit dès que l’on parle de Rock FM US.
Concernant les titres vous retrouverez un peu de tout les grands noms du rock sur quasiment chaque piste. Citons par exemple Aerosmith sur ‘Where Did We Go Wrong’. Et comme tout groupe de rock qui se respecte, Starship se devait de fournir le slow qui va bien. Ne reculant devant aucun sacrifice la formation vous en propose deux ! ‘You Deny Me’ assez classique avec quelques mouvements de batterie ponctuant les couplets et surtout ’Nothing Can Keep Me From You’ qui clôture l’album sur un duo masculin et féminin. Débutant quasiment à cappella avec quelques nappes de synthé et de guitares cette dernière s’emballe rapidement et monte en puissance proposant une prestation vocale digne de Cindy Lauper et incluant l’indispensable solo de guitare.
Hyper accessible, "Loveless Fascination" reste très agréable à écouter même s’il ne vous laissera pas un souvenir impérissable. Avec un tel historique l’auditeur aurait pu espérer plus d’originalité de la part d’une formation qui n’a finalement plus rien à voir avec son passé.