Mais pour ce trentième anniversaire le groupe nous offre également quelques cadeaux, parvenant par la même occasion à diversifier le contenu de ses nombreuses productions DVD ces dernières années. Ainsi quelques titres rares sortent des cartons comme le groovy 'Paradize Bay' (dont Ian Haugland avoue avoir totalement oublié l'intro au moment crucial, rapidement dépanné par John Leven) et la cavalcade à la Maiden 'In The Future To Come' issus tous deux du premier album de 1981, ou encore la ballade 'Prisoners In Paradise' de 1991. Mais les surprises ne s'arrêtent pas là : Un court passage acoustique évoquant le pas si vieux "Almost Unplugged" vient faire redescendre la pression avec l'enchainement 'Drink And A Smile' et 'Open Your Heart' sur lequel tout le groupe gagne l'avant scène avec quatre guitare et un cajon et, cerise sur le gâteau, le groupe convie deux amis sur des titres de leurs compositions que sont 'Jailbreak' partagé avec un Scott Gorham très sobre (et sur lequel Tempest se fait très convainquant) et 'Lights Out' avec un Michael Schenker prolixe qui vient taquiner sa guitare auprès de Norum.

Parmi les moments de grâce citons également 'The Girl From Lebanon' et le toucher divin de John Norum (décidément ce gars est un grand Monsieur), le métallique 'Scream Of Anger' de 1984 et de nombreux titres de la seconde période du groupe qui n'est heureusement pas oubliée ici (chacun des 4 derniers album est représenté) avec une salve d'entrée composée des meilleurs moments du dernier album studio en date "Bag Of Bones", l'épique 'No Stone Unturned' à la belle intro signée Mic Michaeli, 'Always The Pretenders' sur lequel Norum sort sa guitare ou encore la superbe 'Start From The Dark' et un 'The Beast' rageur dont la sombre intro orientale apporte une sacrée plus-value.

Le seul souci ici se trouve dans la prise de son, la grosse caisse résonnante d'Haugland mangeant presque continuellement la basse de Leven et le public étant étrangement sous mixé, parfois inaudible. Dommage également que les moments de partage avec ce public pourtant chaud bouillant soient coupés au montage, rendant l'enchainement des 28 titres un peu difficile.

Question bonus, rien d'exceptionnel si ce n'est la désormais classique interview non sous titrée et quelques passages backstage qui permettent de découvrir un Schenker en roue libre sur son manche de guitare (et un John Norum qui semble ne pas savoir comment l'arrêter).