Techniquement, le style d’Hans Platz est à la croisée de Joe Satriani et Mattias IA Eklundh, ce dernier étant invité à venir glisser un chorus sur ‘Deadman’. Satch pour le côté assez classique de l’approche et certains gimmicks (‘Spanish Race On A Devil’s Highway’) et Mattias IA Eklundh pour l’explosivité du jeu et l’énergie orientale qui irrigue une partie du disque (‘Timestmamps’ ou ‘Freak Sauna’ qui aurait pu apparaitre sur le "Art Metal" du suédois). Hans Platz ne se laisse pas pour autant enfermer dans un carcan et sa grande qualité est qu’il aborde la diversité via presque tous les styles exploitables à la guitare, de la fusion (‘Birdrange’) au rock dur (‘Axetasy’) en passant par des moments plus délicats (‘Father’ et ‘Alive’).

"Timestamps" est un album qui a la vertu d’être court, avec des morceaux à chaque fois portés par une vraie idée mélodique et dont la guitare ne monopolise pas l’attention au détriment des autres instruments. Rythmiquement l’allemand a clairement voulu donner de la densité, avec entre autres Marco Minnemann et TM Stevens à l’œuvre, et le mixage du réputé Fabio Trentini participe à équilibrer les interventions sur la totalité du disque. La virtuosité d’Hans Platz est telle qu’il aurait facilement pu se laisser aller à enchainer les plans en y mettant un minimum de liant. A la différence de beaucoup de shredders, la technique est un moyen plus qu’une fin pour l’allemand.