Le son du clavier de Doomsday est assez linéaire et d'une absolue froideur. Il est la pierre fondamentale de cette musique massive. La clé de voute est évidemment la voix de Hannah, assez profonde sans être grave, qui sonne toujours juste. Le registre est même assez semblable à ce que les chanteuses des groupes de métal mélodique ou gothique laissent entendre. La différence réside plutôt dans le débit un peu plus lent, plus distancié aussi. Un mot également sur la basse qui est assez présente donnant de la rondeur et accentuant la lourdeur et l'aspect abyssal des morceaux.

L'album s'ouvre sur 'Cold Creation', qui remplit bien son rôle de courte introduction instrumentale sans originalité mais avec un ton adapté au reste de l'album. 'Wasted Feelings' est d'une rare lourdeur, rappelant par certains cotés les débuts de Tad Morose. La batterie est active et dynamique, contrastant  avec la mélopée répétitive et une litanie un peu étouffante. Certains titres sont plus aérés, comme 'Symetric Flow' où la basse se fait particulièrement virevoltante et le chant plus classiquement mélodique. 'Afraid To Speak' se déroule quant à lui au rythme d'un joli arpège clair sans fin. 'Universal Design' introduit par l'interlude 'Broken World' est assez linéaire mais s'appuie sur une basse expressive et des rythmiques pesantes et atmosphériques. Les rythmes et les ambiances de 'Gatekeeper' évoqueront un peu Paradise Lost tandis que 'Dark Awakening' permet au chant d'aller lorgner vers des aspects plus opéra-rock.