Mindfeeder peut se permettre de revendiquer cette influence et même cette filiation car "Endless Storm" s'inscrit totalement dans cette école de speed metal mélodique ou power métal allemand, bien qu'ils soient lusitaniens. Tous les ingrédients sont là : rythmes rapides et très carrés, guitares volontiers véloces jusqu'à faire fumer les doigts des deux gratteux et un chant clair mais toutefois très viril voire belliqueux. Ce dernier s'appuie sur des mélodies qui se veulent implacables, surtout dans les refrains qui se prêtent à la reprise en chœur lors des concerts par un public conquis. Le clavier soutient l'ensemble avec une relative discrétion la plupart du temps mais non sans une certaine efficacité. On a même le droit à des chœurs ici ou là comme sur 'Colors Of The Skies' qui pourra rappeler également le happy metal de Freedom Call.

Après quelques tonalités téléphoniques liminaires, "The Call" envoie la sauce à l'influence Iron Maiden puis donne rapidement le ton en prenant tous les contours de l'hymne power metal. Et c'est en effet, une sorte de collection d'hymnes qui constitue cet album. Les mélodies sont souvent très efficaces et touchent à chaque fois au but. Les apparitions vocales de Piet Sielck, sur 'Together' notamment, ou celles de chanteurs portugais moins connus comme Hugo Soares (Etheral), Artur Almeida (Attick Demons) donnent un peu de variété. Piet Sielck est par ailleurs crédité sur quelques solos et voix secondaires.

'Colors Of The Skies' est redoutablement percutant tout comme 'Endless Storm' qui rappelle furieusement Iron Savior mais aussi des mélodies dignes d'Iced Earth. '1628' est le titre mid-tempo de l'album malgré quelques sérieuses accélérations alors que 'Memories' se démarque un peu par sa longueur mais aussi par ses développements plus sombres et posés. Il contient également des phases de chœurs qui détonnent un peu par rapport au reste de l'album bien qu'ils soient pertinents.