Sans concession, "The Satanist" est un disque compact et brutal, véritable ode au mal. Il se présente comme un concentré de ce que Behemoth sait faire de meilleur avec notamment cette capacité à mêler brutalité - le chant de Nergal est toujours aussi possédé - et passages plus calmes, lugubres mais parfois assez mélodiques.

Et cet édifice de 9 titres est absolument grandiose, sans faiblesse avec nombre de moments de bravoure. Behemoth propose des chansons d'une profondeur intense comme 'Ben Sahar', Ora Pro Nobis Lucifer' ou encore 'In The Absence Ov Light' et 'Messe Noire'. Au sommet de son art maléfique, la formation se transcende et envoute. Le break parlé et très doux mais inquiétant de 'In The Absence Ov Light' est à cet égard un pur moment de grâce qui illumine ce monument de brutalité.

Mais ce sont bien 'Blow Your Trumpets Gabriel' et le titre final, 'O Father, O Satan, O Sun!' qui font de ce nouvel opus une pièce incontournable. Ces deux perles glaciales, d'une noirceur inégalée, nous entrainent dans les profondeurs des abysses par leur coté malsain et maléfique, hymnes définitifs au mal dont il sera bien difficile d'en réchapper.