Selon vous, qui est le plus grand groupe de Rock ‘n Roll
dans le monde ? Rassurez-moi, vous ne songez pas aux Rolling Stones, à Led
Zeppelin, AC/DC ou au Beatles ! Sans aucune hésitation vous avez pensé aux Supersuckers ! Mais si, ce célébrissime combo américain qui daigne nous
livrer en ce début d’année son nouvel album. Non !? Alors, c’est que vous ne devez pas travailler pour leur
agence de communication qui n’hésite pas à gratifier son poulain de ce titre honorifique. Déficience
auditive, aveuglement marketing, ou second degré très audacieux, les causes restent
obscures mais il fallait oser.
Ce neuvième effort studio ne conforte malheureusement pas
réellement cette proclamation. Supersuckers se contente de balancer un hard Rock de
bonne facture qui ne fait que reprendre la même
recette mille fois déjà utilisée par des groupes de la trempe de The
Hellacopters, Backyard Babies, Nashville Pussy, American Dog…
Tout au plus, peut-on noter une particularité en termes de
tempi, légèrement plus rapides que la moyenne, comme cela peut être le cas avec
'Puchin’ thru'.
Mais rien ne permet de distinguer réellement ce disque de la
cohorte d’albums du même acabit qui sort chaque année.
Les amateurs du genre loueront le professionnalisme qui
pousse le groupe à s’acquitter avec conscience et savoir-faire de 13 morceaux
de facture très honnête parmi lesquels on pourra faire sortir du lot les efficaces
'Disaster bastard' et 'Fuck Up' ainsi qu’un 'Gluttonous' mis en valeur par une basse omniprésente et des chœurs.
Pour les autres, le sentiment de « déjà entendu »
peinera à s’estomper, ce d’autant plus que les différents titres de ce "Get The
Hell", se révèlent très proches les uns des autres.
La reprise, tout en rapidité, du 'Never Let Me Down Again' de
Depeche Mode apporte un peu de surprise et de fraicheur à l’ensemble, mais c’est
bien insuffisant pour rendre cet album incontournable et renversant.