Après une escalade de la violence, la terre est ravagée par une guerre forcément nucléaire. C’est à partir de ce moment que prend vie "The X Experiment", le troisième album des italiens de Dragonhammer, dans lequel se succède neuf plages de power metal tendant tout de même vers le mélodique grâce à l’utilisation abondante des claviers. Neuf titres sont au menu de la galette dont une courte introduction sur laquelle est annoncé le départ de tous les chefs d’état à bord de la navette spatiale pour s’extirper du bourbier ambiant.
Le premier contact est rude : double pédale prenant une grande partie de l'espace sonore, chanteur à la voix éraillée éructant à tue-tête, sons de claviers bontempi… Bref que du très moyen légèrement secouru par des soli de six-cordes malheureusement trop courts. Des caractéristiques que vous retrouverez sur ‘The End Of The Word’, ‘Seek In The Ice’, ‘Escape’ et ‘Last Solution’.
Heureusement la plage éponyme apporte une légère amélioration avec une recherche mélodique salvatrice. Les enchainements couplets/refrains se font plus logiques et le break central redonne du peps pour la suite.
‘My Destiny’ permet de mettre de côté l'envahissante double pédale mais est gâché par les hurlements inadéquats du chanteur. Pour une fois, l’utilisation des claviers en nappe apporte une nouveauté intéressante et le duo claviers/guitare central permet un envol, certes de courte durée, mais un envol tout de même. Une ballade à l’ordre du jour (‘Follow You Star’) permet d’offrir aux auditeurs un bon duo masculin/féminin sur fond de xylophone et violoncelle (tous samplés) et accompagné par une guitare acoustique. Malheureusement, la voix en totale décalage avec ce qu’on lui demande (Hurler ! Oui mais pourquoi ici ?) plombera une fois de plus l'exercice.
Dragonhammer a attendu neuf ans pour enfanter ce "The X Experiment" qui, s’il n’est pas forcément mauvais dans l’idée, souffre de nombreux défauts de fabrication. Trop d’imprécisions et de choix malheureux torpillent un album qui méritait beaucoup mieux...