Et après une truculente et très second degré intro parlée (type épouvante série B) se développe un album varié rappelant une époque insouciante et oubliée que l'on ne retrouve pas sans une certaine nostalgie. Gardant en fil rouge un côté psyché prononcé, il atteint parfois des sommets avec le Hit Pop 'Christmas Time (Is Here Again)' et son côté vaporeux orné de cithare, le bluesy et authentique 'Christmas Tears' du nouveau génie du blues Eli Cook (écoutez ce solo de guitare complètement fou) ou encore le final 'White Christmas' interprété par un Iggy Pop habité.

Les années 60, voire 70 version prémices du Hard Rock sont donc à l'honneur tout au long de l'album et délicieusement célébrées avec le 'Christmas Day' des Cosmonauts, 'No More Christmas Blues' et son ambiance à la Woodstock, le 'Santa Claus' ultra Yéyé des Fuzzstones et 'What Child Is This' sur la fameuse mélodie de 'Greensleeves' magnifiée par le Latino Metal du groupe Sleepy Sun (l'un des meilleurs titres de cette galette). Alors tout n'est pas toujours heureux ou inspiré durant cette grand messe comme 'Jul Song' d'un Dark Horses un peu monotone, 'Time Of The Sesaons' un peu trop brouillon, ou les 'Mele Kalikimaka' et 'What Child Is This' bien trop psychés pour le coup (on se noie dans la soupe).Mais voilà, il se dégage de cet album assez de choses sympathiques dépassant le fil de la simple écoute pour peu que l'on soit ouvert au second degré. Par exemple, dans la série 'on rigole bien avec Noël' comment ne pas citer le 'Jingle Bells' version Scooby Doo ou le choc "Compagnie Créole Meets la musique d'ascenseur" avec le classique 'Silent Night' tous deux interprétés avec brio par les artistes fêlés de Quintron & Miss Pussycat.