Attention, groupe sud américain oblige, la chronique qui suit sera rédigée en espagnol. Formado en 2013, De La Tierra esta el nuevo proyecto de Andreas Kisser, conocido por su participacion en la famosa banda Sepultura. El guitarrista esta acompagnado por musicos de grupos sudamericanos, de Mexico y Argentina : Mana, A.N.I.M.A.L, D-Mente y Los Fabulosos Cadillacs. El grupo toco con Metallica durante su gira en Suramerica.
Bon, arrêtons la blague ici (mon espagnol remonte à plusieurs années). Mais il est tellement rare d'entendre des groupes de metal chantant en espagnol atteindre une renommée internationale (on a en tête Xibalba dans un registre plutôt hardcore) qu'il nous semblait important de le noter ! Même sans comprendre la langue de nos voisins trans-pyrénéens, vous devez avoir compris que De La Tierra est un nouveau projet de Andreas Kisser. La confrontation avec Sepultura est donc inévitable auprès des fans. Mais plutôt que de se demander si D.L.T. est à la hauteur de son ainé brésilien, demandons-nous s'il y a vraiment lieu à comparaison!
De La Tierra reprend de nombreuses influences de sa culture sud-américaine et on retrouve rapidement le groove des musiques latines, notamment les rythmes brésiliens ('Somos Uno') ou les mélodies traditionnelles ('Chaman de Manaus', 'Reduciodores de Cabeza'). Le chant en espagnol ne dénote pas du tout. A des années-lumières des tubes de l'été latinos, la langue donne un flow lancinant à l'agressivité des lignes de chant fusionnant parfaitement avec la musique.
L'album sonne très moderne, la production est propre et ronde. Loin du trash de Sepultura, "De La Tierra" s'inscrit davantage dans un groove metal à la Pantera/Damageplan ou encore Three Days Grace pour son côté plus alternatif. On retrouve des refrains entrainant et catchy, avec le tube immédiat 'Maldita Historia' ou le superbe 'Somos Uno', joyau d'efficacité.
L'album pèche tout de même par un manque d'originalité franchement prononcé. Kisser tricote ses soli mais l'ensemble sonne convenu. On a entendu tous ces riffs mille fois ailleurs, tout comme les lignes de chant ou les rythmiques. Et quand certains morceaux ressemblent à des 'Roots Bloody Roots' sous Prozac, on en vient à repenser au passé glorieux du gratteux brésilien alors même que les deux groupes n'évoluent pas dans le même créneau.
"De La Tierra" est donc clairement un album jouant sur son attractivité. Avec des riffs qui ont déjà fait leurs preuves, le charme exotique de son chant et la puissance de sa rythmique, il n'est pas possible de ne pas adhérer aux morceaux du groupe, ou en tout cas d'y trouver là un bon divertissement. Mais il est clair que la personnalité de la bande se construit autour de son héritage culturel avant de se baser sur la pure qualité musicale.