Y’a du beau monde ! Pour son quatrième album solo, “Distant Days”, Lee Abraham, l’excellent bassiste-producteur qui a participé à l’aventure “Empires Never Last” avec Galahad, a convié Karl Groom (Shadowland / Threshold), Dec Burke (Darwin's Radio / Frost* / Brave New Sky), Marc Atkinson (Riversea / Nine Stones Close / Mandalaband), John Young (The John Young Band / Lifesigns) et Steve Thorne.
Les fans de Galahad se retrouveront en territoire connu : “Distant Days” évolue dans un néo-progressif dynamique ; les riffs incisifs et les claviers électro du morceau d’entame ou la rythmique de ‘Misguided’ tirent même le style vers le heavy prog. Quand le ton se fait plus calme (‘Distant Days’), des touches de Cosmograf ou Lifesigns se font entendre, surtout quand John Young prend le micro, comme dans l’appréciable ‘Tomorrow Will Be Yesterday’, qui reste le morceau le plus diversifié de l’album.
Les sept pistes se parcourent très facilement, le coté mélodique restant constamment présent, soutenu par une production précise et profonde et des musiciens très à leur affaire qui utilisent tous les ingrédients classiques du néo-progressif pour maintenir l’attention : larges plages instrumentales le plus souvent confiées à la guitare, gros soutien de claviers en nappes, breaks soigneusement disséminés (mais pas toujours souples, les deux de ‘Walk Away’ passent un peu en force !), etc ... Et c’est un peu ici que le bât blesse : “Distant Days” est typiquement l’album qui va faire ricaner les détracteurs du genre néo-prog. Le côté lisse et sans surprise poursuit l’auditeur tout au long de l’écoute, dans des titres un peu étirés et les soli attendus un tantinet trop longs.
En producteur avisé, Lee Abraham a placé les deux meilleurs morceaux en début et en fin d’ouvrage. Les autres titres apporteront un plaisir d’écoute immédiat ce qui sera déjà largement suffisant pour certains mais probablement pas assez pour d'autres à la recherche d'originalité. Il manque la petite étincelle présente par exemple chez Galahad qui leur a permis de donner des albums marquants. Un album agréable qui se positionne finalement entre 3 et 4/5...