Bienvenue dans la machine
One Machine est un regroupement d’esthètes musicaux et de fines lames métalliques. L’initiative de cette collision spatio-technico-musicale est à l’initiative de Steve Smyth (Nevermore, Dragonlord, Vicious Rumours). Le guitariste a convié des musiciens de renom pour donner vie à son projet. Nous retrouvons ainsi à bord de ce cuirassier musical : Mikkel Sandager de Mercenary au chant, Tomas Koefoed de Mnemic à la basse, Raphael Saini de Chaoswave à la batterie et Jamie Hunt de Biomechanical à la seconde guitare. Tout ce monde nous jette à la figure une œuvre ultra-moderne et progressive portée par une poignée de compositions hyper-efficaces à la mécanique de précision bien huilée.
La machine lancée à pleine vitesse délivre une musique parfaite dans son écriture et impeccable dans son interprétation, matinée de progressif, gorgée de Thrash et saupoudrée d'une puissance rageuse. Le chant est un mélange entre la rage du death metal, la fureur du thrash et la grandiloquence du rock progressif ou du metal-symphonique. Quant à la guitare soliste elle est très loquace et s’exprime en de multiples occasions. Un peu à l’instar de Necrofagist, les guitaristes se plaisent à mettre du sweeping en veux-tu en voilà pour envahir l'espace sonore si bien qu'au final cet élément devient banal. Toutefois les moments forts sont légion et exécutés avec une facilité déconcertante. Mais peut-il en être autrement quand on a affaire à des musiciens de qualité ? Ainsi le titre éponyme fracasse-t-il tout sur son passage, appuyé par cette production gigantesque qui nous
offre un son puissant, classieux et précis.
Si One Machine délivre une oeuvre gorgée de qualité et de puissance, elle manque toutefois d’un grain de folie propre à la magnifier en chef d’œuvre inestimable. Malgré cette réserve The Distortion Of Lies And The Overdriven Truth est très bon et passe à la vitesse d’un cheval au galop pour au final nous laisser sur les rotules avec un sourire béat de contentement.